[La tribu est inactive. Nous attendons toujours le bisou du prétendu prince charmant mais il s’est tellement fait désirer que… nous dormons.]

Spoiler

L'atmosphère est lourde. L'air a comme un goût de brûlé. L’orage approche et il est impossible de dire depuis quand vous êtes à la recherche d’un abri. Vous levez la tête vers la voûte céleste : les nuages ont depuis longtemps recouvert complètement le ciel. Impossible de vous repérer grâce au soleil. Le temps semble suspendu. Vous soupirez. Ce qui s’apparentait il y a peu à une simple promenade s’est changé en un véritable marathon auquel vous n'étiez pas préparé. Vos jambes semblent sur le point de vous lâcher, au même titre que votre cœur. Dans un dernier effort, vous pénétrez dans un village délabré qui semble abandonné depuis des décennies. Vous vous approchez, espérant pouvoir vous abriter et parcourez les allées jusqu’à rejoindre la rue principale. Personne. Vous faites plusieurs fois le tour des quelques maisons qui composent le village. Rien. Personne. Toutes les portes sont fermées. Alors que vous vous résignez à passer la nuit dehors, vous remarquez un point de couleur dans le paysage monochrome. Vous allez à sa rencontre et ramassez un bout de papier abîmé par les intempéries et le passage du temps.

Un cirque, hein ? Dommage qu’il date de plusieurs centaines d’années… Vous fourrez l’affiche dans votre poche et continuez votre recherche d’abri. Alors que vous passez pour la troisième fois dans la même allée (le village est étrangement labyrinthique) et que vous êtes prêt à abandonner, vous entendez des éclats de musique et de rires de l’autre côté de la rue. Ça y est. La fatigue vous fait halluciner, vous vous avancez quand même et…

Qu’est-ce que ?! On dirait le chapiteau de l’affiche… Les pancartes arborant le logo de la troupe, “Exposition”, corroborent votre intuition. Mais comment un cirque de 1666 peut-il se trouver sous vos yeux au milieu d’un village abandonné ? Vous prenez votre courage à deux mains et vous avancez vers le chapiteau alors que la pluie commence à tomber. Au moins vous l’avez trouvé, votre abri !

Vous rentrez, les bruits cessent. Un mirage, cela doit être un mirage ! Vous n’en croyez pas vos yeux, d’ailleurs vous vous pincez trois fois mais comme vous n’êtes pas maso, vous arrêtez.

Devant vous, une scène ronde. Pas de gradins, juste une scène ! Sur cette scène, vous trouvez des personnes, assises autour d’une table bien garnie, qui vous fixent. Vous aimeriez bien leur annoncer que vous vous êtes perdu mais vous n’arrivez pas à ouvrir la bouche. Vous vous dirigez hypnotiquement vers cette table. Du coin de l’œil, vous voyez une chaise libre... Vous étiez pourtant sûr de ne pas l’avoir vue avant. Soit ! Vous vous y asseyez. Sur la table, au milieu des multiples assiettes encore remplies, vous trouvez une lettre.

Vous vous êtes mis à votre aise et vous avez pris un cookie malgré votre petite voix intérieure qui vous hurle de vous enfuir. Vous voulez fuir ce chapiteau sinistre, ses visiteurs statufiés, cette lettre troublante... Mais vous croquez un bout.

L’entrée du chapiteau se ferme soudainement, un ultime souffle de vent vous parvient avant que tout devienne noir. Vous perdez connaissance.

Cyaslamenace a dit :

Bonne chance

Amarina a dit :

Malheureusement, nous ne pouvons réserver un lit juste pour un visiteur qui mène une double vie (...)