Episode 1

— Au secours, au secours ! criai-je. Venez m'aider !
Un homme, vêtu d'un grand manteau beige et d'un chapeau noir, entra dans la pièce en courant :
— Que se passe-t-il ?
— Je ne la retrouve plus ! Cela fait maintenant plus d'une heure que je la cherche partout ! dis-je les larmes aux yeux.
— Mais, de qui parlez-vous ?
— D'Emiko !
J'étais allongée au sol, complètement désespérée. L'homme s'accroupit et me dit d'un ton calme et rassurant :
— Ne vous en faites pas, elle n'est sûrement pas très loin. Inutile de s'inquiéter. Allons la chercher ensemble.
— Merci, c'est gentil à vous de m'aider... répondis-je en essuyant mes larmes.
Ensemble nous sortons de notre maison, celle d'Emiko et moi, puis partons faire le tour du voisinage.

Je sonnai à la première porte.
— C'est qui ? grommela une voix.
— C'est Emika, votre voisine.
Après avoir enlevé de nombreux verrous, une femme ouvrit la porte. Elle était grande, plutôt forte et vêtue d'un tablier. Elle avait également le visage recouvert de farine.
— Vous me dérangez pendant mon après-midi pâtisserie ! Que me voulez-vous ? ronchonna-t-elle.
L'homme répondit à ma place :
— Nous ne voulions pas vous interrompre madame, toutes nos excuses. Nous sommes à la recherche d'Emiko. L'avez-vous vue quelque part durant la dernière heure ?
— Non, certainement pas. J'étais beaucoup trop occupée à couper mes pommes plutôt que de me soucier de la vie de quartier. Maintenant, du balai ! nous répondit-elle avec colère.
*Vlan !*
Elle claqua la porte d'une telle force que du vent ébranlèrent violemment mes cheveux. Je me retournai alors vers l'homme.
— Visiblement, Emiko n'est pas passée par ici, commentai-je.
— Oh ça non, et heureusement pour elle ! répondit-il avec humour.
Nous rîmes ensemble.
— Merci pour votre aide, je vais vous laisser à vos occupations et continuer le tour du quartier seule. Puis-je me permettre de vous demander votre nom ?
— Monsieur Moddhau, mais appelez-moi Philae.
— Ravie d'avoir fait votre connaissance, Philae, répliquai-je en souriant.
— De même, jeune demoiselle. Bonne chance dans vos recherches. J'espère que vous retrouverez votre sœur rapidement !
Il s'en alla.

Episode 2

Je le regardai s'éloigner en pensant à ce qui venait de se passer. Ce n'est que lorsqu'il disparu au bout de la rue que je réalisai avec effroi que je ne lui avais jamais révélé mon lien de parenté avec Emiko. Mon sang ne fit qu'un tour et je commençai à avoir des frissons. Comment savait-il ? Qui était-il ? Je me remémorai chaque phrase que j'ai pu lui dire, peut-être que ma mémoire me jouait des tours ? Je repris tranquillement mes esprits et réalisai qu'il ferait bientôt nuit. Emiko n'avait toujours pas donné signe de vie, je devais continuer mes recherches.

Je me dirigeai vers une autre maison où il y avait de la lumière. En toquant à la porte, celle-ci s'ouvrit toute seule en laissant paraître de sourds grincements.
— Y a-t-il quelqu'un ? demandais-je.
Personne ne répondit.
Je décidai d'entrer. À ma gauche, un charmant salon avec un feu de bois. Le canapé brun, tourné en direction de la cheminée, était habillé d'une jolie couverture beige et de coussins blancs. La table basse, un vieux tronc d'arbre poncé, était recouverte de petites bougies. Elle trônait sur un tapis en peau d'ours et, juste à côté, se trouvait une grande bibliothèque bien remplie. À ma droite, une belle et grande cuisine de style « chalet ». Le robot de cuisine était seul sur le plan de travail. Au mur, une collection de couteaux soigneusement rangée par ordre de grandeur. Une tarte cuisait au four, son odeur embaumait la pièce. Devant moi se trouvaient les escaliers ; un pour monter, où il y avait plein de petites bougies sur les côtés, et un pour descendre, où l'on pouvait apercevoir la porte d'une cave et, sur une marche, un petit chapeau rosé qui ressemblait étrangement à... celui d'Emiko !

Episode 4

— Police nationale de Tartiflette Town, ici le Capitaine Pweett, quelle est la raison de votre appel ?
— Bonjour, je vous appelle pour vous signaler la présence du grand criminel SPEEDNOEL aux 3096 Boulevards des lardons. Il détient ma soeur Emiko, j'en suis persuadée ! Aidez-moi, s'il vous plaît.
— Qu'est-ce qui vous amène à croire que cet individu se trouve à cette adresse ? Et avez-vous des indices concernant la séquestration de votre soeur ?
— J'ai trouvé son laboratoire et le chapeau de ma soeur. Je vous en prie, venez.
— Très bien, nous arriverons d'ici 1 heure.
En attendant l'arrivée du Capitaine Pweett, je décidai de regarder par la fenêtre. J'aperçus la grosse dame que nous avions vue la veille avec Philae Moddhau. Elle portait un gros sac de farine sur son épaule qu'elle apporta à sa camionnette blanche, sûrement sa camionnette de fonction car il y était écrit "Cilligo Gourmandise" en grandes lettres colorées. Derrière elle, un homme du même gabarit qu'elle, probablement son mari.
Lorsque la voiture de police arriva, je sortis de la maison.
— Bonjour Capitaine, lui dis-je.
— Bonjour, veuillez vous écarter s'il vous plaît. Mon équipe et moi allons intervenir dans la supposée maison de SPEEDNOEL.
*Bam ! Boum ! Crac ! Cric !*
En quelques minutes seulement, la police était entrée dans la bâtisse. Le Capitaine Pweett ressortit la mine sombre et s'approcha de moi :
— Est-ce bien cette maison que vous nous avez signalée ? me demanda-t-elle.
— Oui, c'est exactement celle-ci.
— Eh bien, j'ai le regret de vous annoncer que nous n'avons rien trouvé. La maison n'a rien d'anormal et est inhabitée depuis 2 semaines, son propriétaire est en vacances.

Episode 5

Plus de 24 heures s'étaient écoulées depuis la disparition d'Emiko et je n'avais toujours pas eu de nouvelles de sa part. Toutes les personnes que j'eus rencontrées s'étaient toutes avérées étranges. D'abord ce Monsieur Moddhau qui avait connaissance de certaines informations, puis cette grosse dame qui était étonnamment distante et enfin ce soi-disant SPEEDNOEL qui vivrait dans la maison en face de la mienne.
Je décidai d'appeler mes amies, Compositrice et Misa, pour avoir un peu de réconfort :
— Allô ?
— Salut, c'est moi, Emika. Il est arrivé quelque chose à Emiko et je ne sais plus quoi faire pour la retrouver, j'aurais besoin de votre aide à toi et Misa.
— Pas de problème, on arrive !
Heureusement qu'elles étaient là pour moi, pour Emiko. Nous avions grandi toutes les quatre ensemble à Tartiflette Town et avions tout partagé.
Quelques minutes plus tard, les voilà qui sonnaient à ma porte :
— Nous voici ! Alors, raconte-nous, que se passe-t-il avec Emiko ? me demanda Misa.
— Eh bien, Emiko a disparu depuis hier. Elle n'est pas rentrée de la nuit et il s'est passé un tas de choses étranges. Entrez seulement, je vais nous préparer du thé.
J'allai à la cuisine pour faire bouillir de l'eau et organiser quelques gâteaux secs sur une assiette. Pendant ce temps, mes deux amies s'installèrent sur le canapé du salon et allumèrent la télévision. Au loin, j'entendis les voix des reporters et l'une d'entre elles me paraissait étrangement familière. Je quittai la cuisine, le plateau avec biscuits et thé à la main, et me dirigeai vers la salle de séjour.
*GLING !*
Je fis tomber l'intégralité du plateau. Toute la vaisselle était cassée et mes amies réagissaient :
— Emika ! Tu vas bien ? Que se passe-t-il ? me demanda Compositrice d'un ton paniqué.
Aucun son n'est sorti de ma bouche. Les tasses cassées ne m'importaient pas le moins du monde. Mon regard était fixé sur l'écran, sur ce reporter qui questionnait... Monsieur Moddhau. Le reportage était diffusé en direct, dans la rue où j'habitais, à quelques mètres de moi.

Je sortis en courant de la maison et vis les caméras au loin :
— MONSIEUR MODDHAU ! criai-je. MONSIEUR MODDHAU !
Le cameraman se retourna brusquement vers moi et ne rata pas une seule seconde de la scène qui suivit :
— Pouvez-vous me dire ce que vous faites ici ? lui demandai-je.
— Bonjour Emika, je réponds à une interview concernant l'intervention de la police chez un criminel qui habite le quartier, me répondit-il avec le plus grand calme. Serait-il possible de nous entretenir dès que j'aurai terminé ?
— NON ! Vous m'avez menti ! Vous me connaissiez avant de me rencontrer, n'est-ce pas ?
Il devient soudainement pâle et ne chercha pas à contester.
— RÉPONDEZ ! lui hurlai-je dessus.
— Oui, c'est exact, mais j'ai une explication à cela, croyez-moi.
— Non, peu importe ce que vous me direz vous resterez toujours...
— STOP ! m'interrompit-il.

Episode 6

Monsieur Moddhau demandait au cameraman d'arrêter la caméra et de continuer le reportage ailleurs. Il me prit par le bras, me mit à l'écart, sortit une petite carte de son portefeuille et me la tendit.
« Philae Moddhau
Détective privé
Tél. 01234 56789 10 »
Alors que je lisais le contenu de cette carte, il m'expliqua :
— Je ne vous veux aucun mal, au contraire. C'est votre soeur, Emiko, qui m'a engagé il y a un peu plus de deux semaines. Elle avait de sérieux soupçons quant à la présence du criminel SPEEDNOEL dans votre quartier et m'a demandé d'enquêter. Je crains que ses doutes lui aient porté préjudice.
Les mots me manquaient. Était-ce donc de sa faute si ma soeur avait disparu ? Mon coeur était déchiré et je ne savais pas si je devais me mettre en colère ou lui demander de l'aide à mon tour.
— Emika ! entendis-je au loin. Tu ne t'arrêteras donc jamais, peux-tu enfin nous expliquer de quoi il s'agit cette fois-ci ? me demandèrent mes deux amies Compositrice et Misa.
Je pris une grande respiration et leur racontai tout dans les moindres détails :
— Et voici la carte que Philae Moddhau m'a donnée, regardez, dis-je en leur tendant le petit carton. Emiko est certainement poursuivie par ce criminel, il a dû la démasquer.
— Nous allons la retrouver, ne t'en fais pas, m'assura Misa.
— Oui, exactement, nous allons nous séparer et explorer différentes pistes en même temps, décida Compositrice.
— Je retourne avec Emika voir la maison de SPEEDNOEL pendant que vous allez revoir la grosse dame, annonça Philae Moddhau. On se retrouve chez Emika en fin de journée.

Compositrice et Misa étaient parties en direction de la maison de la grosse dame.
*DING DONG*
Cette fois-ci, c'est son mari qui ouvrit.
— M'b'jour.
— Bonjour Monsieur. Nous sommes à la recherche d'Emiko, votre voisine, l'avez-vous vue dans les environs depuis hier ?
— M'oui, j'l'ai vue quelqu'part par là, répondit-il en pointant grossièrement le quartier du doigt.
— Vous n'auriez pas un lieu plus précis à nous donner ?
— M'non, rien d'autre, j'suis navré.
Un court silence s'en suivit.
— M'si, en fait, j'm'en souviens. La p'tite est v'nue m'demander des infos sur une cliente, mh, M'dame Quettes, j'crois.
— Auriez-vous une idée de la raison pour laquelle elle vous a demandé des informations ? lui demandèrent-elles.
— Mh, elle a parlé d'une histoire de beignets et de corruption. M'j'sais plus trop.
— Étrange... Merci beaucoup pour ces renseignements, Monsieur, dit Compositrice.
— Pas d'quoi. Au r'voir.
Puis il ferma tranquillement la porte, contrairement à sa femme.

Episode 7

De notre côté, Philae Moddhau et moi-même étions partis pour nous rendre chez SPEEDNOEL. Bien que la police m'ait certifié qu'aucune trace de ce criminel n'avait été retrouvée, j'étais persuadée de ce que j'avais vu le jour où j'y suis entrée. Nous fîmes discrètement le tour de la maison en essayant de regarder par les fenêtres, mais la saleté contre les vitres nous empêchait de voir à l'intérieur.
— Emika ! Venez par ici, j'ai trouvé quelque chose, me dit Philae.
Monsieur Moddhau avait en effet trouvé quelque chose d'intéressant : une porte-fenêtre ouverte.
— Non, hors de question ! J'ai déjà mis les pieds dans cette maison et je refuse d'y entrer une nouvelle fois. Nous sommes venus pour chercher des indices, pas pour risquer notre vie, fis-je comprendre à Philae.
— Cette fois-ci, nous sommes deux, il ne peut rien nous arriver.
Grâce à ses paroles rassurantes, j'acceptai et nous entrâmes dans cette maison qui m'avait tant fait frissonner.
Cette fois-ci, comme il s'agissait du côté arrière de la maison, les escaliers pour descendre à la cave n'étaient pas face à nous ; il fallait passer par la cuisine pour y accéder.
L'intérieur de la maison était différent. Comparé à la dernière fois que j'y étais entrée, il n'y avait aucun signe de vie. Tout était immaculé : les plans de travail et le sol étaient d'une propreté irréprochable, chaque meuble était disposé de manière à remplir chaleureusement l'espace et il n'y avait aucun accessoire qui traînait quelque part. Cependant, l'apparence de cette maison n'était pas l'unique changement, car l'odeur aussi était différente. Toute la maison empestait l'eau de javel.
— On dirait que quelqu'un est venu donner un coup de propre à cette maison, constata Philae.
J'acquiesçai en avançant pas par pas derrière lui jusqu'à marcher dans quelque chose.
— Oups ! J'ai mis mon pied au mauvais endroit, dis-je.
— Sans doute un oubli de la part du nettoyeur, il a sûrement dû se précipiter, me répondit Philae.
Après quelques pas, nous arrivâmes à l'escalier, là où j'eus trouvé le chapeau d'Emiko, et descendîmes. La porte était verrouillée.
— Oh non ! m'exclamai-je avec effroi. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps à chercher la clé.
— Aucun problème, reculez d'un pas.
Je m'exécutai et, à la seconde qui suivit, Philae envoyait un violent coup de pied dans la porte !
*CRAC !*
— Voilà, c'est ouvert, dit-il avec fierté.
— Bravo, maintenant nous avons fait tellement de bruit que nous devons nous dépêcher de trouver des indices ! répondis-je.
— Du calme, ne vous en faites pas. La personne qui a nettoyé cette maison de fond en comble n'est pas prête de revenir car elle a emporté tous les objets de valeur avec elle, constata Monsieur Moddhau.
En effet, cette maison était totalement dépersonnalisée.
Nous finîmes par entrer, là où était encore hier un laboratoire terrifiant, et nous vîmes une tonne de photos sur la table qui trônait au centre de la pièce. Des photos d'Emiko, de moi, de Philae Moddhau, de mes amies Compositrice et Misa, de notre maison à Emiko et à moi, de la grosse dame... ainsi que l'image d'une inconnue sur laquelle était griffonné un mot : « Nini ».

Après inspection de toutes ces photos, nous sortîmes de la maison et allâmes rejoindre mes amies.
— Alors, qu'avez-vous trouvé ? demandai-je à Compositrice et Misa.
— Rien d'extraordinaire, on a simplement obtenu le nom d'une certaine Madame Quettes, répondit Misa.
— Mais oui, Nini ! cria Philae.
Nous le regardions toutes avec de gros yeux et ne comprenions rien à son charabia.
— Nini Quettes ! La commandante Nini Quettes de l'équipe d'intervention du Capitaine Pweett. Tout est lié ! expliqua-t-il.
— Oui, c'est évident ! Le mari de la grosse dame nous a parlé de beignets et de corruption, c'est forcément lié au commissariat de police de Tartiflette Land. Félicitations pour cette excellente déduction, Monsieur Moddhau, répondit Compositrice.
— Tout est clair, maintenant. Nini Quettes a été envoyée par le Capitaine Pweett pour effacer les traces chez SPEEDNOEL avant que la police n'intervienne dans la maison. De ce fait, aucune trace n'a pu être retrouvée. Pweett manipule tout le monde depuis le début, tout s'éclaircit ! en déduit Misa.

Episode 8

Notre enquête s'était terminée en beauté. Tous les quatre, nous nous dirigeâmes vers le commissariat de police pour dévoiler la vérité au grand jour et, surtout, pour retrouver Emiko !
— Bonjour, nous sommes à la recherche du Capitaine Pweett, où est-elle ? demandait Compositrice à la dame de l'accueil.
— Elle est actuellement dans son bureau au fond du couloir, indiqua la dame, voulez-vous que je lui trans...
Furieux, nous ne la laissâmes pas terminer sa phrase et déboulâmes en furie dans le bureau du Capitaine.
— Nous savons tout ! Nous vous tenons ! assura Philae à Pweett.
— De quoi parlez-vous ? lui demanda-t-elle.
— Nous avons récolté suffisamment de preuves pour penser que c'est vous qui êtes derrière tout ça !
— Calmez-vous et expliquez-moi calmement de quoi il s'agit.
— La maison de SPEEDNOEL étrangement nettoyée avant votre arrivée, le chapeau d'Emiko, le laboratoire ensanglanté, des photos de tout le monde sauf de vous, des témoignages accablants du voisinage, que voulez-vous de plus ! Tout est contre vous, expliqua Compositrice.
— Êtes-vous en train de m'accuser de quelque chose ? demanda le Capitaine Pweett.
— Oui, exactement, nous vous accusons de la disparition d'Emiko et nous exigeons que vous nous la rendiez ! cria Misa.
— Sachez que je n'ai rien à voir avec sa disparition et que vos accusations sont très graves. Je vous prierai de bien vouloir me sui...
Alors que j'étais restée silencieuse jusqu'ici en train de fixer le sol, je constatai alors ce qui était sous ma chaussure.
— Oh ! Attendez ! m'exclamai-je. Ce n'est pas le Capitaine Pweett la responsable. Regardez ce qu'il y a sous ma chaussure, c'est de la farine ! J'ai marché dedans lorsque nous inspections la maison de SPEEDNOEL avec Philae Moddhau et devinez qui est toujours recouverte de farine ?
— La grosse dame, s'exclamèrent-ils tous ensemble.
— Oui, assurément ! Le criminel SPEEDNOEL n'a jamais existé. En réalité, c'était la grosse dame et son mari. Ils nous ont induits en erreur en nous donnant de faux indices qui menaient tous au Capitaine Pweett et son équipe. Maintenant que nous avons trouvé les véritables coupables, nous devons vite aller les retrouver ! exigeai-je.
— Très bien, je vais réquisitionner toutes les équipes du commissariat pour intervenir chez ces gens. Préparez-vous à revoir votre soeur, Emika, me répondit Pweett.

*PIN PON ! PIN PON ! PIN PON !*
À l'arrivée des voitures de police, la grosse dame et son mari tentèrent de fuir par le jardin. Étant recouvert de farine, il ne fut pas difficile de suivre leurs pas.
— Mais enfin, Ichigo, qu'as-tu dit à ces gamins pour qu'ils puissent nous retrouver aussi facilement ? s'exclama la grosse dame.
— M'rien, ma chérie, je t'assure ! J'ne leur ai qu'parlé des beignets qu'aiment tant les policiers, c'est tout, répondit son mari. Ne m'fais pas la tête Cillanne, nous n'avons rien fait tu te souviens ? C'est même toi qui me l'as fait répéter !
— Tu es si stupide ! Tu ne pouvais pas te taire ? s'énerva-t-elle.
De loin, nous avions observé tous les quatre l'arrestation de ces deux ignobles personnes.
La police enfonça la porte d'entrée aux multiples serrures et s'introduisit dans la maison. Quelques minutes plus tard, le Capitaine Pweett ainsi que sa commandante adjointe Nini Quettes sortirent accompagnées d'Emiko.
— Emiko ! criai-je.
— Emika ! me cria-t-elle.
Nous nous serrâmes fort dans les bras. C'était si bon de retrouver sa soeur.
— Votre soeur a passé plus de 36 heures enfermée dans une cave, alors assurez-vous de lui redonner tous le confort possible dès son arrivée à la maison, m'indiqua le Capitaine Pweett.
— Comptez sur moi, lui dis-je. Merci infiniment !

Ce soir-là, le 31 octobre, alors qu'elle était rentrée à la maison, Emiko prit un bon bain chaud et sortit dans le jardin. Tout le monde s'était réuni autour du festin que j'avais préparé pour l'occasion. Boissons chaudes et bonne ambiance étaient au rendez-vous, tout ce dont Emiko avait besoin. Philae, Compositrice, Pweett et Niquettes partagèrent ce magnifique moment avec nous, ce qui redonna rapidement le sourire à ma soeur.

Concept - Philae #0010
Histoire - Cuph #5397
Illustrations - Cillanne #0000