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[Fiction] Voisinage
Misa
« Citoyen »
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#1
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http://img.atelier801.com/ce24f21c.png

--- Et dire que je n’avais encore que 15 ans lorsque ces événements se sont déroulés. Je m’appelle Pete, et vous auriez sûrement du mal à me croire si je vous disais que tout ce que je vais vous raconter aujourd’hui s’est bien produit.

---Cela s’est passé le 18 juillet 2012. Ce matin-là, comme tous les matins, je me levai de mon lit, tout débarbouillé, et allai dans la salle à manger. Je baillai et rejoignis à table mes parents et mon petit frère. D’une voix monotone, je saluai ma famille et nous commençâmes à nous raconter des banalités.
C’est alors qu’on entendit un lourd bruit de moteur s’approcher. Ils se tournèrent tous vers la fenêtre puis je regardai à mon tour. Les voisins étaient rentrés. Leur voiture venait de se garer et ils en sortaient tout juste. Ces voisins, Madame et Monsieur Schletcher, qui habitait dans la maison d’en face, étaient partis il y a de ça quelques semaines.
Nous habitions dans un quartier très paisible. Je m’entendais avec tout le voisinage… sauf avec ces gens.
Ils étaient plutôt âgés et ma famille et moi n’étions pas très proches d’eux. Mais pourtant, ils n’hésitaient pas une seconde à nous rendre un service.
Étant donné que leur bagages avait l’air lourds, ma mère proposa à mon père de leur donner un coup de main. Ils sortirent tous deux tandis que mon frère et moi restâmes à l’intérieur. Ma mère était gentille, si quelqu’un l’aidait, elle l’aidait en retour. Elle était à cheval sur la morale, elle me disait toujours de ne pas juger les autres sans les connaître. Cependant je ne pouvais m’empêcher de penser que les voisins étaient louches.
Mr Schletcher me regardait toujours avec des gros yeux, l’air grave quand il me croisait. Sa femme, elle, se retournait brusquement dès que j’approchais leur maison “de trop près” j’imagine.
Pourtant, quand ils étaient en présence de mes parents, ils étaient complètement différents : serviables et attentionnés. C’est pour cela que je ne les appréciais pas. Je me méfiais.

---Timmy, mon petit frère, collé à la fenêtre, s’exclama soudainement :
---« Mais… ils sont rentrés dans la maison des voisins ! »
---Je regardai dehors, et effectivement, mes parents avaient pénétré leur maison. Je le rassurai. Ce n’est pas étrange qu’ils rentrent là-bas, c’est vrai, ils doivent bien déposer les bagages.
---« T’inquiète ! Ça devrait pas prendre trop de temps, ils rentreront bientôt. » lui avais-je dit.
---Énorme erreur. Ce que je pensais durer un quart d’heure, tout au plus, dura non pas deux, non pas trois, mais quatre heures ! Cela faisait maintenant quatre heures qu’on attendait leur retour. Timmy n’était plus le seul à être inquiet, je l’étais également. Ce ne sont après tout pas le genre de parents qui laisseraient leurs enfants sans surveillance.
J’essayai alors de les téléphoner, mais personne ne répondit. Je réessayai, mais toujours aucune réponse.
Je gardais (difficilement) mon sang froid. Je réfléchis. J’étais l’aîné, il était donc de mon devoir de vérifier chez les voisins.

Je prévins Timmy qui me sourit en guise de réponse, descendis l’escalier de chez moi et atteignis rapidement les escaliers voisins.

---Je sonnai alors à la porte. Mon coeur commençait à battre. J’espérais sincèrement que ce soit ma mère ou mon père qui vienne m’accueillir à la porte, pour rentrer à la maison. Mais, au lieu de ça, Madame Schletcher vint m’ouvrir. Elle ne m’avait pas vraiment ouvert, elle gardait la porte presque close, faisant seulement dépasser un bout de son oeil pour pouvoir regarder. Elle m’inspecta puis me demanda ce que je faisais sur son palier d’un ton glacial et menaçant.
---« J-je suis venu pour voir si mes parents sont là, bafouillai-je.
— Ils ne sont plus ici, alors vas-t-en !
— M-mais, madame, attendez ! »
---Elle claqua la porte. Je soupirai longuement et manquai de laisser échapper un “merde !”. Il fallait que je me rende à l’évidence, mes parents n’étaient sûrement pas ici. J’étais sur le point d’abandonner et de partir lorsque la porte fit un grincement. Mme Schletcher avait claqué la porte si fort qu’elle n’avait pas eu le temps de se refermer correctement. Je me disais que ce n’était pas une bonne idée d’entrer sans permission jusqu’à ce que j’entendis un cri strident en provenance de leur maison.
Je changeai complètement d’avis : c’était ma chance ! Je ne souhaitais pas vraiment m’introduire chez eux mais elle ne m’avait pas laissé le choix. J’avais déjà des soupçons sur elle, elle était suspicieuse quand on parlait. Et si ce cri était celui de ma mère, alors je me devais de saisir cette occasion. Mes parents sont rentrés chez les Schletcher et ils n’en sont certainement pas sortis, autrement ils seraient revenus à la maison ! Je m’imaginais les pires scénarios.

---J’entrai doucement et vérifiai si quelqu’un était dans les parages, faisant mine de ne pas faire de bruit. Mon coeur battait à cent à l’heure. Personne à l’horizon.
Je m’arrêtai et écoutai attentivement les bruits alentours : je n’entendais que mon coeur, prêt à bondir de ma poitrine. À priori, aucune personne ne se trouvait près de moi. Mais je restais prudent.
Vérifiant à chaque coin, dans chaque couloir, dans chaque pièce, je m’enfonçais dans la maison, espérant trouver tôt ou tard mes parents.
Je me retrouvais dans un salon très sombre. Je tirai sur un des rideaux pour que la lumière pénètre un peu la pièce mais, à la place, j’y trouvai étonnamment une porte. Elle était boisée avec des clous plantés sur les côtés, faisant penser qu’elle avait été clouée avec des planches de bois auparavant. Pourquoi était-elle dissimulée sous un rideau ? Elle m’intriguait, cela cachait forcément quelque chose !
Poussé par la curiosité et l’envie de retrouver mes parents, je décidai d’y entrer. Fort heureusement, la porte n’était pas fermée à clé.

---Je me remémorai soudainement que les voisins était encore dans la maison et ouvrit donc prudemment la porte de sorte à rester silencieux. En me souvenant de leur possible présence, j’avais encore plus peur. Je craignais de ne pas les retrouver, je craignais de me faire surprendre. J’avais les mains moites, mon coeur battait encore plus que tout à l’heure et à chaque pas que je faisais je m’efforçais de contenir mon halètement. J’en oubliais même de regarder devant moi.
Le couloir était ténébreux mais mes yeux s’habituèrent rapidement à l’obscurité. Je descendais des escaliers. De longs escaliers. On pouvait voir d’ici une petite lueur venant de la fin de ceux-ci. Je m’engageai davantage et un son, comme des voix, devenait de plus en plus audible. Je m’approchais de la lueur et distinguais quelque chose semblable à un caveau rempli de bougies. Je m’attardais une seconde pour écouter les voix. Elles étaient maintenant distinctibles, il y avait deux personnes qui parlaient. Je reconnaissais la voix de Mr Schletcher et celle de sa femme. Je descendis de plus en plus vite mais à quelques marches de la cave, je m’interrompis.
J’y jetai un rapide coup d’oeil puis me collai contre le mur pour ne pas me faire remarquer.
J’entendais maintenant parfaitement ce qu’ils disaient.
---« ll faudrait aussi se débarrasser des mômes si jamais ça se fait savoir, exigea Mme Schletcher. Surtout le plus grand.
— D’accord, adhéra son mari. Mais pour l’instant, occupons-nous de leurs parents. »
---J’entendais alors des personnes geindre bruyamment sans parler.
La dernière réplique de mes voisins me donnait une idée de qui était-ce, mais je ne voulais pas y croire. Je regardai de nouveau en direction de la cave et vis mes parents se débattant. Ils avaient les bouches collés par du ruban adhésif et étaient attachés à des chaises.
Entre les voisins et mes parents se trouvait un étrange et énorme feu. Il semblait ne venir de nul part, comme s’il venait directement du sol. J’étais apeuré.
Je me penchai un peu en avant mais manquai une marche. Je déboulai alors jusque dans la cave et quand je levai les yeux, tous s’étaient tournés vers moi. Mes parents tentaient de crier à l’aide et je me relevai rapidement. J’accourus vers eux et tentai en vain de les détacher quand Mr Schletcher cria :
---« Qu’est-ce que tu fais là toi ?!
— Rah, quel fouine ! » ajouta sa femme.
---Aucun mot ne voulait sortir, j’étais comme privé de la parole, je voulais leur hurler qu’ils étaient des monstres mais rien ne sortait. Tout mon corps tremblait et je suais. Mon visage était froncé, et même si je n’arrivais plus à m’exprimer, je les regardais avec toute ma rage.

---« Bon, tant pis. » souffla Mme Schletcher en s’adressant à son mari.
---Elle se mit alors à énoncer quelque chose dans un dialecte étranger incompréhensible et son mari s’y mit aussi. Les sons qui sortaient de leur bouches ne semblaient pas humains. Jamais je n’avais entendu quelque chose similaire à cela.
Les bougies s’éteignirent soudainement, il n’y avait plus que le feu qui nous éclairait.
Ce même feu se projeta alors sur les Schletcher dont les visages semblaient se décomposer à mesure que le feu s’approchait d’eux. Je criai en fermant les yeux et mes parents tentaient de s’enfuir de peur. Le feu consuma nos voisins aussitôt entièrement et plus rien ne restait de leur être. Ils s’étaient volatilisés. Je pense alors que c’est terminé mais le feu se dirige vers nous. Je criai de toutes mes forces et retentai de libérer mes parents mais rien n’y faisait. Je regardai alors devant moi, les flammes semblaient prêtes à me calciner. Tout devint noir.

---J’avais chaud, très chaud. Quelques secondes passèrent mais rien ne faisait paraître que j’étais mort.
---« Suis-je encore en vie ? » me demandai-je.
---Je sentais mon inspiration et mon expiration, et ce fut la première que j’étais aussi conscient et étonné du fait que je respirais. J’ouvris doucement les yeux et découvris avec stupéfaction que je me trouvais dans un lit. Je regardai autour de moi et me rendis compte que je me trouvais sur mon lit, dans ma chambre. Je me levai en sursaut. Mon premier réflexe fut de courir vers la salle à manger.
Ma mère, mon père et Timmy étaient en train de manger, là, à table, tranquillement.
J’étais dans l’incompréhension la plus totale. Mes yeux étaient grands ouverts, tout était trop soudain et je ne me remettais pas de mes émotions.
---« Maman ! Papa ! J-je... ! » criai-je presque, balbutiant.
---Mes parents et mon frère me regardaient avec confusion. Ils me suggérèrent de souffler et de reprendre mon calme, ce que je fis. Quand je jugeai que j’étais plus serein, je repris :
---« C-Comment on est revenus à la maison ? On allait se faire brûler ! Comment on a pu survivre ?
— Quoi ? De quoi tu parles Pete ? interrogea ma mère, toujours perdue. Tu es sûr que ça va mon chéri ?
— Tu es tout pâle ! Viens, mange un biscuit, ça te fera du bien. » ajouta mon père.
---Je m’assis à côté d’eux et leur expliquai ce qu’il s’était produit, je leur racontai qu’ils étaient allés aider Monsieur et Madame Schletcher mais aucun n’avait le souvenir de les connaître. J’ajoutai qu’ils étaient nos voisins d’en face mais ils me dirent que personne n’avait jamais habité là-bas. Maintenant, j’étais celui qui était perdu.
Ils n’avaient visiblement aucun souvenir de ce que j’affirmais. Dans un ultime instinct, je leur demandai la date et l’heure et voici ce qu’ils m’avaient répondu : 18 juillet 2012 et 7 heures 14.

---Aujourd’hui encore, passé mes 21 ans, je repense à cette histoire. Je songe à qui étaient ces personnes, à ce qu’elles pourraient faire en ce moment-même, à ce qu’elles faisaient ce jour-là et à pourquoi je suis le seul qui me souvient d’eux. Mais toutes mes questions restent et resteront sûrement sans réponse.






Fin.


Yume
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#2
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ça a du te prendre du temps, belle histoire !

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Okamitamashi
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#3
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Stylé! je la lirais demain car là.. il est trop tard
Cillanne
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#4
  0
Woaw ! Quand Ichigo a fait la pub, j'ai cliqué, je pensais que c'était qu'une simple chose...mais non en fait, c'est un chef d'oeuvre qui est très bien rédigé et qui est agréable à lire, je me suis direct accrochée ! M'enfin comme les deux autres personnes au dessus, je n'ai pas le temps de tout lire pour le moment, malheureusement :( ! Bravo Misalade ♥
Misa
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#5
  0
Merci Cill et Okami ! ♥
Ichigo, je t'aime ! Merci pour la pub ♥♥ !

J'ai hâte que vous lisiez. Bonne lecture !
Yume
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#6
  0
L'histoire est vraiment cool !

Dernière modification le 1555678200000
Psykosauce
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#7
  0
L'histoire était cool et sympa à lire je regrette pas ma lecture c'était superbe
Après il y a quelques clichés littéraires ou d'événements qui me perturbent
J'aime la fin je déduis que c'était une vision du futur ? Ouais je crois!!!

Cool continue comme ça
a dit :
-- Et dire que je n’avais encore que 15 ans lorsque ces événements se sont déroulés. Je m’appelle Pete, et vous auriez sûrement du mal à me croire si je vous disais que tout ce que je vais vous raconter aujourd’hui s’est bien produit.

Je crois qu'on peut s'en passer de cette phrase d'introduction... ça fait vraiment cliché littéraire mais c'est pas vraiment grave si c'est ton style mais je préfère ne pas employer de genre de débuts (:

a dit :
Étant donné que leur bagages avait l’air lourds

"Avoir l'air" suit le sujet qui est les bagages (leurs d'ailleurs) donc c'est plutôt "avaient l'air"

a dit :
Ces voisins, Madame et Monsieur Schletcher, qui habitait dans la maison d’en face, étaient partis il y a de ça quelques semaines.

Le verbe habiter s'accord aux voisins donc "habitaient"

a dit :
Je prévins Timmy qui me sourit en guise de réponse, descendis l’escalier de chez moi et atteignis rapidement les escaliers voisins.

Accord : "descendit" - "atteignit"

a dit :
— Ils ne sont plus ici, alors vas-t-en !

Va-t-en* exception pour le verbe "aller"

a dit :
Ils avaient les bouches collés

Collées* accord féminin pluriel
Misa
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#8
  0
Merci pour ces corrections, je changerai le texte demain (dès que j'aurais le temps oulala procrastination) !
J'ai du faire vite pour écrire ce récit (j'avais un mois de retard), alors je n'ai pas vraiment fait attention !

a dit :
a dit :
Je prévins Timmy qui me sourit en guise de réponse, descendis l’escalier de chez moi et atteignis rapidement les escaliers voisins.

Accord : "descendit" - "atteignit"

En fait, c'est toujours "je" qui fait l'action ici. Mais, puisque je n'avais pas mis un deuxième "je" après avoir introduit Timmy, ça portait à confusion.
Je le changerai donc par :
« Je prévins Timmy qui me sourit en guise de réponse. Je descendis l’escalier de chez moi et atteignis rapidement les escaliers voisins. »

Thanks pour vos retours !
Psykosauce
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#9
  1
Ah ouiii c vrai après avoir relu la phrase j'ai remarqué ça !!! Sinon superbe texte encore une fois
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