[Fiction] : D212 |
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Cela doit faire deux ou trois jours que je ne dors plus (Vive l'insomnie doublée d'une dose de paranoïa). Mes parents se disputent de plus en plus pour un rien : pourquoi le prix du gigot a augmenté, il faut que mon père arrête de fumer, le président fait n'importe quoi... Ils se préoccupent plus du temps qu'il fera demain que de moi, si vous vouliez ne pas avoir de gosses fallait le dire ! (Personnellement je suis un solitaire, ça ne me dérange pas plus que ça mais imaginez ça avec quelqu'un d'autre !) Le lendemain, au lycée, mes potes n'ont pas arrêté de parler de la nouvelle vidéo qu'a sorti leur youtubeur préféré, une vidéo qui parlait de thread d'horreur je crois. Je hais le principe de l'"horreur" c'est débile, pourquoi vouloir faire peur à quelqu'un ? En cour d'anglais j'ai pas arrêté de dessiner, je hais l'anglais, trop compliqué. Je hais le principe de l'"horreur" c'est débile, pourquoi vouloir faire peur à quelqu'un ? En cour d'anglais j'ai pas arrêté de dessiner, je hais l'anglais, trop compliqué A la fin des cours, bizarrement, personne n'a couru pour sortir du lycée, on a tous marché, lentement, bercé par le bruit des voitures. Le soir même, à la télévision, on parlait d'attaques bio-terroristes ! Un tarré aurait lâché une fiole contenant un gaz qui aurait rendu les gens d'à côté complètement fou, l'homme aurait été maîtrisé mais pas le gaz qui continuerait de se propager ! Cela faisait plus d'une semaine que le gaz se répandait, plus de 3% de la population était déjà touchée. Je me promenait dans ce qui restait des rues commerçantes, le soleil tapait si fort que j'en avait bronzé. On aurait pu croire que je revenait des Îles Bahamas. Je rentrais dans les ruines d'un magasin et prenait ce qui restait de nourriture (plats surgelés, hamburgers, glaces...), j'avais même trouvé une peluche de panda une fois... elle a fini écrasée sous un char de l'armée qui fouillait la zone. Je t'aimais Albert. Un soir d'Hiver,—Cela devait faire quelques semaines que je survivais— j'ai croisé un autre survivant, je lui ai souri, mais lui n'a pas trop aimé ma présence et m'avais lancé un regard noir et m'avais tiré dessus, la transfusion au plomb, c'est pas mon style. Je m'étais réfugié dans un parking souterrain, mauvaise idée, il était inondé. J'avais glissé sur le goudron trempé et étais tombé dans l'eau aussi noire que mon âme (et mon estime de moi aussi). Quel était le problème ? Je ne savais pas nager. (C'est ça moquez-vous de moi) Je m'étais accroché à une tuyauterie de gaz qui s'était cassée sous mon poids (c'était la première fois que je m'étais dit que j'étais gros avec mes 50 kg pour 1 m 74) et je m'étais noyé... Dans mon rêve, je vois mes parents...Et la mort. Pas l'temps de la saluer. Quand je m'étais réveillé, j'étais allongé sur un matelas, en face d'une personne qui avait le visage aussi rassurant qu'un pitbull enragé. Elle avait des lunettes d'aviation teintes en noir, un bandana avec un crâne qui lui couvrait la bouche et un casque de vélo rouge. Quant au reste de sa tenue ça ressemblait plus à un déguisement Steampunk raté qu'à un réel vêtement. Il me regarda pendant quelques instants sans rien dire puis retira ses lunettes de cirque . -Tu compte ne rien dire ? Lui adressais-je Il continuait de me regarder sans aucun bruit et dégaina un revolver ! Quand je le vis vouloir me transformer en gruyère vivant, je m'empressai d'essayer de trouver une sortie. Toutes les portes de ce qui devait lui servir d'habitation (malgré le fait que ça ressemblait plus à une chambre d'étudiant en FAC de médecine, en plus répugnant, beaucoup plus...) étaient fermées. Je me retournai vers le clown psychopathe qui continuait de me regarder en riant. Il décida enfin de dire quelque chose : -D212 -Euh... Quoi ? -Quand tu sauras ce que c'est, reviens me voir "souris". me dit-il en riant. Il se leva et se mit devant la porte : -Mais avant de pouvoir partir, jouons à un jeu. - Un PETIT JEU ? Répliquai-je en faisant référence à mon ancien youtubeur préféré. Il ne semblait pas comprendre ma référence et me regardait, comme un chien regarde une saucisse, la tête inclinée : -Au chat et à la souris, si je te tue, tu perds, si tu arrives à sortir, tu gagnes et je te passe mon revolver, alors ? -euhm...... O.K ? Bégayai-je Il ouvrit la porte et s'empressa de lever son pistolet vers moi puis se prépara à déclencher la poudre en criant : -ALLUMEZ LE FEU ! J'ouvris la porte et couru dans les couloirs sans but, hormis celui de survivre. Je me réfugiai dans les ruines de toilettes. Le psychopathe passa devant moi en chantonnant une musique très peu rassurante (A part si le vocaloid de Hide And Seek est rassurant pour vous). Je me levai brusquement et me pris une poutre en métal qui fit un si grand fracas que même les morts du valhalla aurait pu l'entendre. Il semblait revenir, je regardai autour de moi, qu'est-ce qui pourrait servir à barricader la porte ? Il n'y avait que des détritus à porter de main, IL s'approchait, et IL n'allait pas tarder à me coller une balle entre les deux yeux. Je vis une armoire au loin, trop loin, la seule chose que j'aurai pu faire avec, c'est de la nettoyer et de lui retirer ses moisissures car là c'était une nouvelle forme de vie qu'il y avait dessus. Il continuait d'approcher et je vis ce qui allait me sauver, un pied de biche ! Je le pris et me cachai derrière la porte en attendant que le tarré steampunk en tenue de maternelle vienne. Il franchit la porte et j'en profitai pour lui mettre un coup dans le front, le casque de vélo avait un peu amorti le choc mais il tomba quand même au sol, j'en profitai pour me la jouer à la Kratos et lui enfonça le pied de biche dans le crâne. La curiosité me démangeait, quel était le visage de l'homme au flingue ? Il était vieux, jeune ? Il portait des lunettes ? Il avait de la barbe ? Il était imberbe ? Je ne pu contrôler ma curiosité et retirai le bandana et les lunettes. C'était un mec de mon âge... (peut-être un peu plus jeune) il avait un numéro sur le front : A103-9. C'était une experience ? Un simple cobaye ? Ou alors un de ces mecs emo que tu vois habillé avec plus d'encre sur le corp que toute ta panoplie de stylos dans ta trousse au collège ? J'avais patienté quelques instants avant de me décider à prendre son révolver et partir, en chemin j'avais croisé un sac dans le coin de la sortie du bâtiment. J'en ai profité pour le prendre, il pouvais me servir. Quand je suis sortie du camp du psychopathe, il faisait complètement nuit. Je me promenais dans les rues dévorées par l'apocalypse et allai dormir dans une maison en ruine. Le lendemain je me suis entraîné au tir pendant quelques heures, quand j'avais fini de maîtriser cet engin, j'étais parti récupérer de la nourriture (surgelée, évidement), toujours aussi répugnante. C'était dans des moments comme ça que je me faisait la réflexion que j'étais un gamin pourri gâté avant, me plaignant de tout, pire que mes parents. Mes belles réflexions se firent interrompre par des coups de feux venant de deux rues après celle où je me trouvait. Les coups de feux se rapprochaient de plus en plus. C'était des militaires ? Des bandis ? Des tarrés qui font mumuse avec des flingues ? (je penchais pour cette opinion) Quand les flingues arrivaient dans ma rue, j'avais tout de suite compris qui tirait de partout, des militaires qui exterminaient les derniers survivants. Je m'étais caché derrière un bloc de béton et attendais que la foule armée parte. Deux soldats rentrèrent dans les ruines où je me trouvais et fouillaient la maison. L'un d'eux passa juste devant moi sans me remarquer, j'ai vu proche de moi un couteau de cuisine qui pouvais me servir pour tuer les mecs au flingue. J'attendais qu'il partent de la pièce où j'étais et fonçai prendre la lame. Je me réfugiai dans une armoire (avec encore une fois une nouvelle espèce sur elle) et attendais qu'un soldat passe devant pour lui planter la lame dans sa nuque et lui prendre son arme. Par chance (après vingt minutes d'attente) un garde passa devant moi. Après une courte réflexion, je sortis brusquement de l'armoire et lui plantais le couteau dans la nuque, ce qui le fit hurler de douleur. Je prit son ARX 160 et m'enfui par l'une des fenêtres de la maison. Des hommes armés m'avaient remarqués. Je courus pour leur échapper mais ils me pourchassèrent comme des chiens enragés et je me fus retrouver dans le bâtiment du psychopathe. J'essayais de trouver une cachette (pas évident) et d'utiliser le ARX 160 pour m'occuper d'eux. Après une fouille intense, j'avais enfin trouver une cachette, la même qu'avec le psychopathe, où était le problème ? Il n'y avait plus le cadavre : -Tu sais ce qui est bien avec les virus ? C'est que suivant quel virus t'a infecté, tu es pratiquement immortel. Me dit le cadavre ambulant. -Quoi ? Me dis-je, Tes encore en vie ?? -Y a du bruit Là-bas ! Hurla un militaire. -Hehe, j'aime les virus, et oui, je suis plus jeune que toi, de un ans. -Et tu compte me faire quoi ? -Si tu me rend mon flingue, je verrais si je t'épargne, et si tu ne me le rend p... Le psychopathe se fit interrompre par des sifflements de balles, les militaires nous avaient repérés ! Je fonçai me réfugier sous un bureau (le bâtiment était un bulding), le steampunk lui, n'a pas eu le temps de se réfugier et se fit transformer en bouillie : -Au revoir, D212... M'adressa-t-il Je ne compris pas de quoi il parlais puis je vu ce qui me fit comprendre ce qui se passait, un insigne et c'était pas bon, ça voulait dire qu'il était pas de mon côté (même si je me doutais déjà qu'il ne l'était pas). Les militaires approchaient et n'allaient pas tarder à faire la même chose qu'ils ont fait au clown. J'observais mon ARX 160 et compris ce que je devais faire, les tuer. Je me relevai puis commençai à tirer toute mes balles sur eux et en touchai trois sur neuf. Ils criaient de douleur, j'ai très souvent joué à Call Of Duty pendant mon enfance mais je n'ai jamais testé ce que ça donnait en vrai. Je vidai tout ce qui me restait de balle sur les soldats et n'en toucha aucun. Il me restait mon révolver avec six balles, sois une balle par soldat. J'en tira une qui toucha un soldat, une qui en toucha un second, une troisième qui percuta le mur et arriva à vider le reste de mes balles sur les soldats restants. Il n'en restait qu'un. J'observais ce qui pouvait me rester. Il me restais un chew-gum et mon couteau. Je pris mon couteau et le lança sur le soldat, il l'esquiva : -Mains en l'air ! Hurla-t-il comme un lion. Je ne savais pas quoi faire, je devais lui obéir ? Essayer de riposter ? Il s'approchait de moi et je n'avais pas trouvé de solution ! J'observa mon ARX 160 vide et frappa le front du garde avec. Il recula de trois pas et me visa avec son FAMAS. J'essayai de détourner l'arme et lui donner un coup de genou dans le ventre, j'y parvint. Je lui enfonça deux doigts dans ses yeux et lui prit l'arme pour lui tirer une balle dans le crane, je n'y parvint. Il me tira une balle dans la jambe, ça faisait atrocement mal ! Je n'avais jamais autant saigné de toute ma vie (sauf la fois où mon chien m'a mordu le bras) ! Je réessayai de lui prendre son FAMAS et n'y parvint toujours pas, il me colla une balle dans l'autre jambe, ce qui me fit tomber. Je rampai pour lui échapper mais il appuya sa botte de combat sur le dos. Je me retourna et vis que il avait un couteau accroché à sa botte, je le prit et lui le planta dans la jambe. Il cria de douleur et mit un genou à terre. Je le fit tomber sur le sol et arriva enfin à prendre son arme à feu et lui tira une balle au dessus de l'oreille. Ca arrangeait un minimum mon cas mais ne changeait rien au fait que j'étais blessé, il fallait que je trouve de quoi me soigner ! Je commençais à me vider de mon sang et ne trouvais toujours pas de quoi stopper l'hémorragie et m'évanoui. Lorsque je me réveillai, j'étais accroché à un mur par des menottes aux chevilles et les poignets. Il y avait des gars en blouse noire qui passaient devant la porte de ma cellule. D'ailleurs, ma cellule, elle était complètement plongée dans le noir. L'une des blouses noires entra dans ma pièce et s'adressa à moi : -Bonjour D212 - Tes le psychopathe ? -Moi ? Psychopathe ? Mais non ! Je suis un scientifique Je l'observa quelques instants sans comprendre ce qu'il me voulait, je n'eu pas le temps de comprendre car sept gardes armés entrèrent et me défèrent de mes menottes pour m'allonger dans un parvis, pour me raccrocher dessus. Les couloirs étaient blancs et se ressemblaient tous. Le scientifique me mit sous morphine. Quand je me réveillai, j'étais dans une cuve, vide. Un sorte de liquide translucide (ce n'était pas de l'eau) commençait à remplir la cuve ! Qu'est-ce qu'ils me veulent ? Je ne veux pas mourir ! Je veux vivre ! Je veux une femme, des enfants, une famille ! Être grand-père ! Mourir heureux donc pas comme ça ! Aidez-moi ! Le liquide commençait à m'arriver à la bouche : -Qu'est-ce que vous me voulez ?! -Rien. Répondit le scientifique -Je veux vivre ! Aidez-moi ! -Bonne chance D212. La cuve était remplit d'eau, je me noyais. |