PROLOGUE

Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire du monde des wizaras. Un monde dont vous n’aurez jamais soupçonné l’existence. Il est là, sous nos yeux, tout près de nous, en ce moment-même, mais les gens comme vous et moi n’y attache pas beaucoup d’importance ou ne font pas assez attention.
Les petits objets du quotidien sont des armes redoutables, sources de magie, permettant même d’emprisonner les monstres.
Laissez-moi donc vous raconter l’histoire de Christian, un jeune magicien de ce monde.
Laissez-moi vous faire plonger dans l’histoire fascinante de Wizara !

CHAPITRE 1

~Une rentrée fracassante~

Christian Almonds, par la vitre de la portière, regardait les voitures défiler dans le paysage. C’était son premier jour dans le centre de magie Naicigam. Adolescent de 15 ans, il a toujours vécu dans le confort. Faisant partie de l’une des 3 plus grandes familles de magicien, on attend beaucoup de lui. Toujours chouchouté par sa mère et ses nombreux domestiques ! Bien qu’il avait accès à toutes choses, il préférait travailler de lui-même.
Une infime partie de la population reconnaissait l’existence de la magie et Christian en faisait partie, cela aussi l’avait pousser à grandir plus vite.
Beau, brun, maigrichon, il était un petit choux à la crème depuis tout petit. De ce fait, tout le monde le traitait en tant que tel. Couvert de tous ces compliments, il avait, en lui, développé du narcissisme et de l’arrogance.

Amené en limousine par son chauffeur et accompagné de son père : Christopher Almonds, le plus grand magicien de sa génération, Christian ne passait pas inaperçu.
Ils arrivèrent assez vite. Le chauffeur les déposa devant le portail. Ils descendirent de la limousine, tout le monde avait les yeux rivés sur eux. Côte à côte, ils traversaient la longue allée menant à l’entrée. Les parents, les fils, les filles, tous se retournait sur leur passage. Le jeune homme en profita même pour faire un signe de main à un groupe de filles qui le dévisageait. Celles-ci rougirent, on aurait même dit que certaines serait tombées dans les pommes. Lui se délectait de leur réaction.
Le père le bouscula affectueusement :
« - Bah alors, mon fils ! On est déjà crispé pour son premier jour ? »
Cette réplique agaça beaucoup Christian qui préféra l’ignorer.
Puis il avançait tête haute aux cotés de son père vers l’entrée du bâtiment. Son père pouffait de rire.

Une fois arrivés, un professeur du centre d’entraînement les accueillit :
« - Bonjour Christian ! Bonjour Monsieur Almonds, ravi de vous rencontrer !
- Allons ! Vous pouvez m’appeler Christopher ! » dit-il avec le sourire.
C’est l’une des choses que Christian respecte énormément chez son père, il est très social. Christian croisa les bras et regardait autre part.
« - Et bien, Christopher, nous serions très content que vous nous rejoigniez pendant le discours ! »
Légèrement gêné, il répondit :
« - Je suis désolé, je ne peux pas, je dois me rendre à mon entreprise... »  
Et oui, le père de Christian était à la tête d’une grande entreprise. Une chose de plus qu’il devait gérer quand l’heure sera venu. Le père partit après avoir dit au revoir à son fils. Christian restait, comme toujours, de marbre.

Sans même prendre la peine de saluer correctement le professeur, il entra dans l’école. Une dizaine de portes était placées le long du couloir et chaque extrémité se trouvaient des escaliers. Le bâtiment principal faisait 3 étages, le premier étage correspondait aux cours de magie, le deuxième, aux cours usuelles et le troisième correspondait aux loisirs. À côté, un jardin flamboyant et un gymnase se dressait là-bas.
Il marchait sereinement dans ces couloirs tandis qu’à travers une porte, de la musique retentissait. Une musique entraînante. Cela attira son attention et il se dirigea jusqu’à la porte, prit la poignet et l’ouvrit.
Derrière se trouvaient environ 15 personnes. La salle était presque aussi grande qu’un gymnase. Chacun d’eux, wizara à la main, faisaient leurs tours. Ils étaient tous aussi talentueux les un que les autres. Tous s’amusaient, qu’ils soient plusieurs ou tout seul. Quel spectacle merveilleux pour les yeux !
Un garçon avait une lyre comme wizara, qui envoyait des notes qui s’envolaient, illuminaient la pièce et faisaient sonner une douce mélodie ! Une fille avec une paire de ciseaux se trouvait à côté de lui, elle faisait virevolter en l’air son wizara, l’agrandissait, le réduisait avec élégance. Christian était émerveillé et les regardait avec admiration.

Il continua à avancer et vit un groupe de personnes qui s’entraînaient au bâton. Alors il décida des les rejoindre. Il prit un bâton qui se trouvait dans le pot à proximité et commença à le faire tourner sur lui-même, puis il enchaîna quelques figures. Il était doué avec ce genre d’armes, le wizara de son père est un bâton en métal et tout jeune, il lui faisait déjà apprendre le maniement de celui-ci. Il prit le bâton, s’appuya dessus et fit un bond en l’air.
C’est alors que des dizaines de personnes entrèrent dans la salle, les gens autour commencèrent à s’agiter et encore plus entrèrent dans la salle, un garçon de la foule cria :
« - Je vous avais dit qu’il était là ! Il est dans notre école !! »

Perturbé, Christian fit tomber le bâton et chuta, ayant de bons réflexes, il réussit à tomber debout. Christian regardait autour de lui, une foule d’élèves et de parents curieux le regardaient avec attention.
Soudain, par-derrière, quelqu’un mit sa main sur l’épaule du jeune homme encore confus.
« - Salut Chris’ ! On m’a dit que tu rejoignais Naicigam, alors, heureux de me revoir ? »
Il se retourna rapidement pour voir qui l’interloquait, c’était un jeune homme, blond, plus grand que lui, beau garçon. Il portait le badge des secondes années. Christian s’exclama :
« - Dy… Dylan ?! Je croyais que… Enfin… Tu devais partir d’ici l’année dernière ! »
Une fille aux cheveux colorés bleu pastel courait vers Dylan et gronda :
« - On avait pas fini de parler ! Tu fais quoi ? Et pourquoi , y’a autant de monde ?
Christian, écarquilla les yeux et dit :
« -Alors toi aussi... »

Christian était surpris pour ce coup-là. La fille se rendit compte de la présence du jeune homme mais n’était absolument pas étonnée. Tandis que les personnes dans la pièce se taisaient toutes à la vue des 3 adolescents, elle prit la parole :
« - Mère m’avait prévenu que tu étudierais avec nous, ça ne m’intéressait pas plus que ça. »
Il fronça un sourcil, vexé, et rétorqua :
« - Toi non plus tu ne m’as pas manqué Mina.
- Je n’ai aucun intérêt à te parler. »

Dylan, souriant, leur dit d’arrêter, il avait l’habitude que ces deux-là se disputent et savaient qu’en réalité, ils s’appréciaient énormément. Étant donné que tous les trois étaient les enfants de magiciens célèbres très amis, leurs parents les laissaient jouer ensemble depuis tous petits. Les Shneider, les Nitrate, les Almonds, trois noms très connus dans le monde de la magie, dans ces 3 familles, des héros et héroïnes avaient vu le jour.
Autrefois, Dylan Nitrate jouait le rôle du grand-frère pour Christian Almonds et Mina Shneider qui étaient enfant-unique.
Malheureusement, lorsqu’ils avaient 10 ans, Dylan est parti pendant un an dans un autre pays et ils se sont perdues de vue. À son retour, il y avait comme une barrière qui s’était installé entre eux et, Dylan en était parfaitement conscient.

Toutes les personnes qui s’entraînaient et le reste du public commencèrent à commérer à propos de la scène qui venait de se produire. C’est alors que le chahut fut interrompu par la sonnerie de l’école. La foule se dissipait. Tout le monde se bousculaient, les parents embrassèrent leurs enfants et partirent pendant que les élèves allèrent dans la salle du discours. Christian soupira puis suivit les autres, Mina et Dylan firent de même.
Une cinquantaine de chaises était placé sur l’ensemble de la pièce, ils s’installèrent tous sur un siège, les seconde-année derrière et les première-année devant. Christian et Mina se retrouvaient à coté et cela ne les enchantaient guère.
Un homme plutôt jeune monta sur l’estrade et se mit devant le pupitre, il attrapa le micro, toussa puis commença son discours :
« - Bonjour à tous chers élèves ! Je me présente, monsieur Nevel, cette année encore, je serais votre principal. J’espère pouvoir vous aider au mieux au cours de votre scolarité et si vous avez un quelconque problème, vous pourrez toujours nous en parler.
Les professeurs et moi sommes très heureux de vous accueillir et c’est dans cet esprit que- »
C’est alors qu’un professeur, essoufflé, monta sur l’estrade, le principal était perplexe, il s’excusa pour l’interruption et suivit le professeur.
Les élèves se demandaient ce qu’il se passait, le volume de toute la salle augmenta, tout le monde parlait.
« - Que se passe-t-il ? » demanda inconsciemment Christian.
« - Je n’en ai aucune idée... » répondit Mina intriguée elle aussi.
Monsieur Nevel, avec une mauvaise mine, monta de nouveau sur l’estrade. Il attrapa le micro en soupirant et dit :
« - Les cours débuteront la semaine prochaine et non aujourd’hui. On a eu… un petit imprévu… Excusez-nous et merci de votre compréhension. »
Puis il se retira, l’air angoissé.

Une fois la réunion terminée, les personnes présentes dans la salle se dirigèrent vers la sortie. Christian appela son père qui arriva plutôt vite. Il alla vers la limousine où son père et leur chauffeur venait le chercher. Le garçon mit un pied dans le véhicule et se rendit compte qu’il avait oublié une fiche sur le déroulement des prochains cours. Il prévient son paternel puis se mit en route. L’école était vide, enfin du moins, c’est ce qu’il pensait. Christian se hâtait, il ne voulait pas que la limousine attende trop longtemps.
Alors qu’il pénétra dans l’auditoire maintenant sombre, il aperçut une silhouette près de l’estrade. Plus le jeune homme avançait, plus la silhouette devenait claire : c’était le professeur. Il prit la feuille et murmura :  « Excusez-moi monsieur, je suis juste revenu prendre le document que j’avais laissé. ». Aussitôt, l’enseignant se retourna vers Christian, il avait des yeux rouges vides d’émotions et une aura maléfique s’échappait de lui. Christian était effrayé. Par précaution, il s’éloigna doucement.

L’homme aux yeux rouges s’approchait de lui. Même s’’il était le fils d’un homme connu pour sa bravoure, il avait peur. Il aurait pu attaquer, mais il ne se sentait pas à la hauteur, il n’avait jamais réellement combattu. Prêt à souffrir, il replia la tête, fermait les yeux et se protégeait avec ses bras.
Bruyamment, quelqu’un entra en fracassant une fenêtre du gymnase et atterrit accroupi entre lui et le professeur. Lorsqu’il se releva, son écharpe voltigeait. Christian, se redressant, s’écria :
« - Dylan ! »
Dylan était dans sa phase transformation. Tenant à deux mains son wizara : un vase beige et arrondi, avec son menton, il fit signe à Christian de reculer.
Il se mit à tournoyer et avec la force qu’il avait accumulé, il lança une immense quantité d’eau sur l’ennemi. Cette eau prit la forme d’une mâchoire de requin qui l’engloutit puis, l’eau se concentra autour du monsieur en formant une bulle. Elle s’envola à grande vitesse jusqu’au plafond et l’eau s’évapora faisant tomber le professeur qui s’était évanoui. Dylan le rattrapa et le déposa sur une chaise.

Christian était dans l’incompréhension totale.
« - Bon sang, mais qu’est-ce qu’il se passe ?! » demanda-t-il.
« - L’imprévu dont ils parlaient, c’est ça. Un Ruoma s’est introduit dans l’école. C’est un monstre qui change les gens en des bêtes meurtrières sans pitié. L’autre professeur et les hommes d’entretien ont aussi étaient transformés.
- Mon père m’en avait parlé ! Il suffit que le Ruoma soit affaibli pour les libérer de son emprise… D-… de toute façon, j’aurais bien pu me débrouiller sans toi !
- Oui bien sûr, je n’en doute pas Chris’. Mais il faut agir, et vite. »
Christian agréa et ils se mirent en route à la chasse au monstre.

CHAPITRE 2

~Le Romua~

Christian était si pressé et angoissé qu’il en oublia de prévenir son père.
Lui et Dylan s’aventuraient dans les couloirs sombres de l’école. Ils n’y voyaient absolument rien. Seuls les petits rayons de la lune éclairaient ces longs couloirs. Ils se reposaient contre les murs pour trouver l’interrupteur et les longeaient. Dylan appuya dessus et la lumière fut! Ils se taisaient, on ne pouvait plus entendre que l’écho de leurs pas. Christian, marchant sur une boule de papier, brisa ce silence en criant d’une voix aiguë et stridente.
« - Quelle virilité ! » ricana Dylan.
« - J’t’ai rien demandé. » dit-il en ramassant le papier qui l’avait fait sursauter. Il le jeta dans la poubelle la plus proche et continua d’avancer mains dans les poches, les sourcils froncés. Dylan se retenait de rire.

Soudain, un bruit retentit depuis une salle. Christian fut le premier à décider de s’y approcher. La porte coulissante était entrouverte, il l’ouvrit avec précaution et derrière Dylan le suivait. D’autres bruits attirèrent leur attention, ils provenaient d’un placard à balais. Christian et Dylan se regardèrent et tous deux hochèrent la tête. Ils ouvrirent ensemble le placard et bruyamment une chaise tomba. Quelqu’un y était attaché et se débattait. Christian hésita quelques secondes puis la redressa et vit que la personne attachée était en fait Mina. Elle avait un œil rouge. Il retira vite le scotch sur sa bouche et s’écria :
« - Qui-… Qui est-ce qui t’a fait ça ?! »
Mina, ayant l’air à bout de souffle, d’une petite voix, elle dit :
« - C’est moi-même… Je ne vais pas réussir à lutter longtemps... Un Romua … Je vais bientôt me transformer. Alors, je me suis attachée pour ne faire de mal à personne. Vite, allez le combattre ! Il… est sur le toit. »
Son autre œil vira au rouge. Elle était sur le point de défaire qui l'entourait. Elle se débattait de plus en plus. Dylan la ré-enferma brusquement dans le placard et murmura « Désolé. ».

Dylan et Christian couraient vers les escaliers, mais au bout de ceux-là, son père, Christopher Almonds se tenait debout et avait l’air de chercher quelqu’un. Il se retourna et à la vue de Christian, il se précipita sur Christian, le prit par les épaules et lui crit dessus :
« - Mais où étais-tu passé bon sang ?! 
- Je suis vraiment désolé, mais là, on a pas le temps, un Romua est dans l’école !
- Je viens avec vous !
- Papa, je dois le faire, moi-même. Pour une fois, je ne veux pas compter que sur les autres. »
Le père souffla. Il sortit de sa poche un bâton en métal minuscule : son wizara, puis l’agrandit. Il le lui tend et dit en souriant :
« - Je suppose que maintenant tu es prêt... »

Christian le remercia puis Dylan et lui couraient vers les escaliers. Ils montèrent le plus rapidement qu’ils le pouvaient. Arrivés devant la porte, ils essayèrent d’ouvrir la porte qui mène directement au toit, mais elle ne s’ouvre plus, il semble qu’ils l’ont fermé. Ils pouvaient entendre le Romua grommeler.
Dylan prit un air désespéré. Christian, ayant vu sa réaction, essaya de trouver une solution. Il visualisa l’ensemble de ce qu’il pourrait peut-être utiliser et eut alors une idée. Il allongea son bâton, et l’utilisa pour ouvrir la fenêtre à côté de la porte. Ensuite, il l’élargit encore plus. Sous les yeux ébahis de Dylan, Christian utilisa son wizara comme perche et réussit à passer. Il ouvrit la porte à Dylan qui le félicita avec une tape sur l’épaule.

Ils se retrouvaient alors tous les deux devant le Romua. Christian prit son wizara à deux mains et se concentra. C’était la première fois qu’il faisait une telle chose. La plupart du temps, il se contentait seulement d’un bâton ordinaire. Un longue chemise blanche lui apparaît, et une aura sortait de lui.
Le Romua faisait quelques mètres de plus que Christian. Ses longs bras pendaient et frôlaient le sol. Son corps fin, osseux et sa peau blanchâtre taché d'endroit vert, l'air moisi faisait froid dans le dos. Son visage était également pâle et ses yeux était aussi vide que ceux qu'il possédait.
Il se mit alors à grogner, ce qui fit reculer les deux jeunes hommes.
Dylan demanda :
« - Alors, prêt ? 
- C’est parti ! » répondit Christian, enjoué.
Dylan lui balança de l’eau qui s’effilait autour de lui puis l’éclaboussa. Le Romua était déstabilisé et sa vue diminuait à cause de l’eau. Christian en profita pour l’attaquer avec son bâton, il se tordait et redevenait raide, ce qui le blessait. Il devint alors violent, et avec ses longs bras il balaya le sol. Dylan fut éjecté jusqu’au mur et ne semblait plus conscient. Christian, en tournant la tête, regarda son ami terrassé. Pendant quelques secondes, Christian ne bougeait plus. Il baissa la tête et quand il la remonta une lueur impressionnante émanait de ses yeux. C'est alors qu'il saisit le bâton à deux mains et ferma les yeux. Entre ses mains passaient une lumière blanchâtre, et à mesure que la lumière passait, sortait une longue épée de ce qu'était le bâton auparavant.
Il rouvert les yeux et admira ce qu'était maintenant son wizara, une épée d'acier où était inscrit « Almonds » en lettre minuscule.

Un monstre effrayant se tenait devant lui, dans la tête de Christian, les images défilaient, le professeur possédé, Mina se débattant, le sourire aimant de son père et maintenant Dylan blessé.
Tenant de la main droite sa nouvelle épée, il releva la tête vers la bête toujours avec cette lueur de détermination dans les yeux assez forte pour faire reculer ce Romua de stupeur. Ce dernier, après avoir compris ce que Christian allait lui infliger, s’avança d’un air faussement supérieur.
Christian, lui, ne perdait pas son élan de courage, il serra son épée, courra vers le Romua et lui donna un coup d’épée qu’il ne put esquiver. La créature était tombée sous le choc, face à l’humain qui venait de le mettre à terre. Il se releva rapidement en trébuchant légèrement. Christian n’attendit pas plus pour, encore une fois, lui faire goûter son arme.
La lame, à chaque coup, brillait de plus en plus jusqu’au point où, sous la lumière aveuglante de l’épée, après un coup d’épée fatal, le Romua percuta violemment le sol.
Dylan réouvrit doucement les yeux, il était stupéfait de la scène qui se trouvait devant lui, alors il cligna des yeux comme pour vérifier si c’était bien réel, et en effet, tout était bien là. C’est là que Christian tomba sur les genoux, dans une lumière verdâtre, l’épée se rechangea en bâton.
Très rapidement, Dylan accourut vers Christian :
« - Hé ! Christian !  s’écria-t-il d’un air inquiet.
- Ne… t’inquiète pas pour moi, ramène plutôt ce Romua là où il devrait demeurer.»
Dylan se résigna à ce qu’il souhaitait, trop soucieux pour refuser. Il saisit donc fermement son imposant vase, tourna son embouchure vers le Romua encore à terre et d’une traite, la créature fut aspiré dedans puis disparut. Alors, tout de suite, il se précipita sur Christian et lui tendit une main :
« - Bien joué, petit-frère ! 
- Je t’ai déjà dit de pas m’appeler comme ça, crétin. répondit-il en souriant du coin et en attrapant sa main. »

À suivre…

Voici les premières versions du chapitre 1 et 2 de Wizara.

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CHAPITRE 1

Il était une fois… Huuum… Non ça c’est trop cliché… Dans un monde où, en secret, 10 % de la population connaissent l’existence de la magie, co-éxistent 3 grandes familles : les Almonds, les Nitrate et les Shneider. Chaque famille a, au minimum, un wizara qu’on se transmet de parents en enfants. C’est un genre d'objet, une arme magique , mais il peut aussi être utilisé pour des représentations. En le rétrécissant, il peut tenir dans la poche. Quand le ou les propriétaires le touchent et se concentrent, ils se transforment. Seuls les membres de la famille peuvent utiliser leur objet magique respectif et chaque wizara est plus ou moins différent. Il arrive que des familles en aient plus que d’autres, elles sont alors nommées « famille privilégié ».

Christian était le fils du grand magicien Christopher Almonds, ce père dirigeait une entreprise puissante et était considéré comme le plus grand magicien de sa génération.
Christian a toujours vécu sous les petits soins de ses serviteurs, de sa mère qui le chouchoutait à longueur de journée, et le traitait comme une perle rare. Au fil du temps, ces gestes quotidiens ont créé en lui du narcissisme et de l’animosité envers les autres.
Il portait un très lourd fardeau qui était de reprendre l’entreprise de son père et également son titre de grand magicien !... même si cela ne lui donnait pas très envie, il ne voulait pas décevoir ses parents.

Ce jour-là était un grand jour, c’était la réouverture du centre d’entraînement de magie Naicigam. Christian venait d’avoir 15 ans et avait atteint l’âge d’entrer dans ce centre indispensable pour un descendant d’une grande famille de magicien.

Son père fit le déplacement jusque là-bas, comme chaque année pour faire son discours ; il en profita pour ramener Christian qui descendit lentement de la limousine mais, néanmoins avec style. Il se trouvait juste devant le portail ouvert, une longue allée menait jusqu’à la porte principale.
Le père le bouscula affectueusement et s’exclama :
« - Bah alors, mon fils ! On est déjà crispé pour son premier jour ? »
Cette réplique agaça beaucoup Christian qui préféra l’ignorer. Puis il avançait tête haute au côté de son père vers l’entrée du bâtiment. Tout le monde se retournait sur leur passage et les saluait, pas étonnant, les Almonds étaient des stars dans l’école. Le garçon était content que son père soit autant aimé mais, encore plus qu’ils soient lui-même connu. Il passe alors la main dans les cheveux en se délectant de la réaction de certaines filles qui rougissaient à ce geste. Son père pouffait de rire.

Une fois arrivés à l’entrée, un professeur du centre les accueillit, il demanda à Christopher de le rejoindre dans la salle où il fera le discours, le père dit avant de partir :
« - Je dois y aller, avant que le discours commence, va dans la salle au fond du couloir, tu seras sûrement surpris. À tout à l’heure !
- Oui, papa. »
Il se dirigea vers la porte et l’ouvrit, des dizaines de personnes étaient dans cette salle aussi grande qu’un gymnase, chacun d’eux, accessoire magique à la main, faisaient leurs tours. Quel spectacle merveilleux pour les yeux ! Un garçon avait une lyre comme wizara , qui envoyait des notes qui s’envolaient, illuminaient la pièce et faisaient sonner une douce mélodie ! Une fille avec une paire de ciseaux se trouvait à côté de lui, elle faisait virevolter en l’air son wizara, l’agrandissait, le réduisait avec élégance. Il était émerveillé et les regardait avec admiration. D’autres s’entraînaient au bâton et Christian décida de les rejoindre.

Il prit un bâton qui se trouvait dans le pot à proximité et commença à le faire tourner sur lui-même, puis il enchaîna quelques figures. Il était doué avec ce genre d’armes, son père possédait un bâton en métal comme wizara et tout jeune, il lui faisait déjà apprendre le maniement de celui-ci. Les gens autour commencèrent à s’agiter et d’autres personnes entrèrent dans la salle, un garçon de la foule cria :
« - Je vous avais dit qu’il était là ! Il est dans notre école !! »

Perturbé, Christian fit tomber le bâton et chuta, ayant de bons réflexes, il réussit à tomber debout. Christian regardait autour de lui, une foule d’élèves et de parents curieux le dévisageaient.
Soudain, par-derrière, quelqu’un mit sa main sur l’épaule du jeune homme encore confus.
« - Salut Chris’ ! On m’a dit que tu rejoignais Naicigam, alors, heureux de me revoir ? »
Il se retourna rapidement pour voir qui l’interloquait et s’exclama :
« - Dy… Dylan ? Je croyais que… Enfin… Tu devais partir d’ici l’année dernière ! »
Une fille aux cheveux colorés bleu pastel courait vers Dylan et gronda :
« - On avait pas fini de parler ! Tu fais quoi ? Et pourquoi , y’a autant de monde ? 
Christian, écarquilla les yeux et dit :
« -Alors toi aussi... »

À suivre…

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CHAPITRE 2

Christian était surpris pour ce coup-là, son père avait tout prévu. La fille se rendit compte de la présence du jeune homme mais n’était absolument pas étonnée. Tandis que les personnes dans la pièce se taisaient toutes à la vue des 3 adolescents, elle prit la parole :
« - Mère m’avait prévenu que tu étudierais avec nous, ça ne m’intéressait pas plus que ça. »
Il fronça un sourcil, vexé, et rétorqua :
«  - Toi non plus tu ne m’a pas manqué Mina. 
- Je n’ai aucun intérêt à te parler. En plus tu as mauvaise haleine, crétin ! »
Heu… J’ai vraiment gardé ça à la relecture ? Bref. Ils continuaient à se répondre à tour de rôle avec des insultes aussi PERTINENTES les une que les autres ...

Dylan, souriant, leur dit d’arrêter, il avait l’habitude que ces deux-là se disputent et savait qu’en réalité, ils s’appréciaient beaucoup. Étant tous les trois les enfants de magiciens célèbres très amis, leurs parents les laissaient jouer ensemble depuis tous petits. Dylan jouait un peu le rôle du grand-frère, car Christian et Mina étaient enfant-unique. Malheureusement, alors qu’ils avaient 10 ans, Dylan est parti pendant un an dans un autre pays et ils se sont perdus de vue, à son retour, cela n’avait toujours pas changé.

Toutes les personnes qui s’entraînaient et le reste du public commencèrent à commérer à propos de la scène qui venait de se produire. Tout à coup, le chahut fut interrompu par la sonnerie de l’école.
Les parents embrassèrent leurs enfants, repartirent, puis tous les élèves allèrent dans la salle du discours. Une cinquantaine de chaises était placé sur l’ensemble de la pièce, ils s’installèrent tous sur un siège, les seconde-année derrière et les première-année devant. MDR Y SON DAIRIAIR , Y SON NUL !...reprenons… Christopher Almonds monta sur l’estrade et se mit devant le pupitre, il attrapa le micro :
« - Bonjour à tous ! Bienvenue aux nouveaux élèves et bon retour aux secondes années. Cette nouvelle année annonce du bon, vous l’avez sûrement remarqué mais nous accueillons Mina Shneider, et mon fils : Christian. Bon retour à Dylan Nitrate, et également... »
Après qu’il ait fini son discours, les élèves et les enseignants applaudirent. Il se retira de l’estrade et un professeur prit sa place. Il soupira puis après quelques secondes à regarder son public, il annonça :
« - Les cours débuteront la semaine prochaine et non aujourd’hui. On a eu… un petit imprévu. Merci de votre compréhension. »
Il se retira avec une mine angoissée, Mina le remarqua, cette histoire commençait à l’intriguer.

Une fois la réunion terminée, les personnes présentes dans la salle se dirigèrent vers la sortie, Christian et son père allaient vers la limousine qui venait les chercher, c’est le père qui était entré en premier, alors que le garçon mit un pied dans le véhicule, il se rendit compte qu’il avait oublié une fiche sur le déroulement des prochains cours. Il prévient son paternel puis se met en route, l’école était vide, enfin du moins, c’est ce qu’il pensait. Christian se hâtait, il ne voulait pas que la limousine attende trop longtemps.
Alors qu’il pénétra dans l’auditoire maintenant sombre, il aperçut une silhouette près de l’estrade. Plus le jeune homme avançait , plus la silhouette devenait claire : c’était le professeur. Il pris la feuille et murmura : « Excusez-moi monsieur, je suis juste revenu prendre le document que j’avais laissé. ». Aussitôt, l’enseignant se retourna vers Christian, il avait des yeux rouges vide d’émotions et une aura maléfique s’échappait de lui. Christian était effrayé. Par précaution, il s’éloigna doucement.

L’homme aux yeux rouges s’approchait de lui. Même s’il était le fils d’un homme connu pour sa bravoure, il avait peur. Il aurait pu attaquer, mais il ne se sentait pas à la hauteur, il n’avait jamais réellement combattu. Prêt à souffrir, il replia la tête, fermait les yeux et se protégeait avec ses bras.
Bruyamment , quelqu’un entra en fracassant une fenêtre du gymnase et atterrit accroupi entre lui et le professeur. Lorsqu’il se releva, son écharpe voltigeait. Christian, se redressant, s’écria :
«  - Dylan ! »
Dylan était dans sa phase transformation. Tenant à deux mains son wizara : un vase beige et arrondi, avec son menton, il fit signe à Christian de reculer.
Il se mit à tournoyer et avec la force qu’il avait accumulé, il lança une immense quantité d’eau sur l’ennemi. Cette eau prit la forme d’une mâchoire de requin qui l’engloutit puis, l’eau se concentra autour du monsieur en formant une bulle. Elle s’envola à grande vitesse jusqu’au plafond et l’eau s’évapora faisant tomber le professeur qui s’était évanoui. Dylan le rattrapa et le déposa sur une chaise.

Christian était dans l’incompréhension totale.
« - Bon sang, mais qu’est-ce qu’il se passe ?! » demanda-t-il.
« - L’imprévu dont ils parlaient, c’est ça. Un Ruoma s’est introduit dans l’école. C’est un monstre qui change les gens en des bêtes meurtrières sans pitié. L’autre professeur et les hommes d’entretien ont aussi étaient transformé.
- Mon père m’en avait parlé ! Il suffit que le Ruoma soit affaibli pour les libérer de son emprise… Mais en fait, tu fais quoi ici ?
- On parlera de ça plus tard Chris’. Il faut agir, et vite. »
Christian agréa, ils se mirent en route à la chasse au monstre.

À suivre…