| La Bonne Braise
Date de création : 01/02/2015 Communauté : Française Recrutement : Ouvert Chef spirituel : Pouletbraise
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Merci à Kiyotsuke pour le dessin.
Introduction
Cobra était une souris comme les autres, il se levait à cinq heures tous les matins pour travailler et rapporter du fromage à son village. Mais il était vite fatigué par la routine, il empruntait toujours le même chemin et il rentrait à dix-huit heures précises. Tous les jours, c'était les mêmes actions et les mêmes personnes. Il disait bonjour à une mamie qui ouvrait sa fenêtre à cinq heures et deux minutes, il avait absolument tout retenu, aucune surprise ne pouvait lui arriver puisqu'il était enfermé dans cette bulle quotidienne. Il vivait dans l'ignorance la plus totale, il ne savait pas prendre suffisamment de recul pour changer sa façon de vivre, il pensait que c'était son destin et tout ce qu'il se passait était normal et lui était destiné. Cobra était naïf et ne voulait pas voir autrement de ce qu'il pouvait. Il lui aurait suffit de prendre du recul, mais têtu comme il était, cela lui était impossible, alors il continuait sa vie paisible dans ce petit village.
Chapitre I
Cobra se levait à cinq heures, il prenait sa carte et la routine commençait. Il connaissait tout sur son chemin, la distance et le temps qu'il lui fallait pour atteindre la fromagerie humaine. Cette fromagerie humaine était un vrai bonheur pour toutes les souris vivantes aux alentours, ils avaient accès à une nourriture illimitée. Cobra marchait paisiblement, il connaissait les horaires des humains et leur mouvement, tout était prévisible. Il savait qu'à midi, les humains n'étaient plus dans la salle sacré. Après quelques minutes de marche, Cobra vit la petite entrée, il s'y glissa et commença à fouiller par ci par là toute trace de fromage. Il sentait quelque chose d'inhabituel en ce lieu, tout était sombre, il n'y avait plus l'odeur persistante du fromage. Cobra s'inquiétait, il s'imaginait le pire, le fromage avait-il été volé ? La souris devait vérifier cela, il grimpa un meuble avec difficulté mais une fois atteint le sommet, il pouvait apercevoir un vide total. Les meubles étaient vides, les affaires personnelles des humains inexistantes. Tout avait disparu, il n'y avait plus rien et la poussière commençait déjà à s'installer. Les humains étaient partis de la fromagerie, celle-ci était officiellement laissée à l'abandon. Cobra ne savait plus quoi faire, il ne pouvait cesser de penser que sans nourriture, son peuple ne tarderait pas à mourir. Enfin, cela était un grand mot puisque les réserves permettaient de tenir environ trois mois. Sans fromages, une famine s'installerait et faucherait les souris une par une.
La petite souris commença par descendre du meuble et chercher plusieurs endroits pour sortir de la fromagerie, il était hors de question de revenir sans rien. Il ne voulait absolument pas décevoir son peuple mais surtout créer de la panique. Il y avait une petite ouverture près d'un grand mur mobile, les humains s'en servaient pour entrer et sortir, ils appelaient ça une porte. Cobra était entièrement conscient que sortir d'ici pouvait devenir dangereux, seuls les ancêtres savent ce qu'il y avait à l'extérieur, un monde dangereux et peuplé d'humains avec leurs machines. Mais il était hors de question de se laisser distraire par le monde inconnu comme les souris appelaient, il fallait prendre une décision. Alors Cobra prit le petit passage et une forte lumière vint aveugler ses petits yeux. Il était complètement perdu dans cette lumière intense et si resplendissante. C'était le soleil, c'était la première fois que Cobra vit cette lumière. Rares étaient les souris à voyager à l'extérieur de cette fromagerie.
Les premières impressions furent positives, il était impressionné et intrigué par ce monde immense et magique. Le monde semblait si irréel et si parfait. Les humains avaient des machines incroyables et extraordinaires, ils avaient des machines qui volaient dans les cieux, ce lieu tant convoité par le peuple de Cobra. Les impressions suivantes étaient clairement moins positives, la peur humaine face à une pauvre petite souris et la volonté de l'exterminer fit que Cobra devait fuir. Celui-ci courait à toute vitesse jusqu'à arriver sur le chemin où les machines qui roulaient, jamais la situation n'avait été aussi dangereuse. Les monstruosités mécaniques qui roulaient sur le chemin de goudron étaient d'une dangerosité sans pareil, la pression était réelle et non négligeable. En fait, leur vitesse était si rapide que la souris était bloquée au milieu du chemin. Il était recroquevillé et priait pour ne pas se faire écraser. Ces machines n'avaient décidément aucune pitié et n'avaient pas d'âme, c'était de vulgaires morceaux de métaux et de plastiques collés les uns aux autres.
Cobra prit une décision et se dépêcha de rejoindre le trottoir opposé à celui de la fromagerie, cela était une difficile décision, il n'avait pas l'habitude d'être aussi menacé et aussi découvert que cela, lui qui vivait dans l'obscurité. Il couru de toutes ses forces mais sa vitesse n'était clairement pas assez rapide pour passer. Il força le passage et la machine ralentit, c'était exceptionnel, Cobra ne savait pas que ces machines étaient capables de cela. L'humain qui conduisait ce véhicule ne l'a pas écrasé et l'a laissé vivre, Cobra avait l'habitude de voir les humains comme de dangereux monstres tuant tout sur son passage. Chanceux comme il était, il décida de s'enfuir et continuer son long périple. Cobra entra dans un buisson pour s'y reposer.
Chapitre II
Cobra venait de se réveiller, il sortit du buisson et commença à avancer. Un monde inconnu se révélait devant lui, tout était progressif et magique. Il y avait d'immenses colonnes de pierres qui touchaient le ciel et de nombreuses machines volantes. Les humains étaient partout, il n'y avait de sécurité nulle part. La souris resta caché dans l'herbe, les humains étaient dangereux et imprévisibles. Tandis que le chemin devenait au fur et à mesure plus sûr, Cobra courut et atteignit un autre buisson situé plus loin devant. Cet espace où était la petite souris était immense, il y avait une végétation luxueuse et de grands chemins où les humains passaient, certains étaient allongés dans l'herbe. Il y avait une petite statue qui faisait tomber de l'eau comme par magie en face. Chapitre III Cobra se retourna vers Poulet, celui-ci lui demanda :
C'était une aventure étrange mais excitante pour Cobra, lui qui avait l'habitude de l'ordinaire, de la routine et qui était destiné à vivre la même vie. Le voilà en dehors de ce qu'il imaginait et de ce qu'il pouvait voir, livré à lui-même, seul, dans la nature. Toutefois, ce long chemin permis à Cobra d'avoir une vision du monde plus large, il savait que le monde était peuplé d'humains mais qu'il était magnifique. Une lumière étrange vint éclairer le petit museau de la souris, il était ébloui par une lumière sortie de nulle part, cela ressemblait à un rayon divin. Cobra, curieux comme il était, s'approcha de cette lueur. Le mammifère ne pouvait pas regarder face à lui, la lumière fut si intense que ses petits yeux pleuraient. Puis, tout disparut et ses yeux s'ouvrirent. La lumière avait disparu mais quelque chose était devant lui, c'était une souris blanche qui ressemblait fortement à un poulet.
« Salut ! » sortit Cobra. La mystérieuse souris située en face de lui semblait très calme et reposée. Aucune parole ne fit prononcée de la part de l'étrange souris. Cette souris énigmatique paraissait dégager une sorte de aura très puissante telle une entité divine. Était-ce seulement un hasard ou une réalité modifiée ? Les doutes étaient permis, pourtant cette inexplicable force ne vint qu'attirer la curiosité et simuler la détermination de Cobra. Quand la souris blanche ouvrit sa bouche, ses premières paroles furent très étranges, une langue incompréhensible mais pourtant audible. C'était quelque chose d'assez bizarre à entendre, un mélange d'espagnol et de français sans pour autant que cela soit exact.
Le langage était incompréhensible mais les signes, eux, étaient compréhensibles, la souris poulet faisait signes à Cobra de la suivre. Hésitant mais pourtant curieux, il accepta. Il fit emmené dans une petite maisonnette où tout sentait bon et tout était éclairé. L'endroit en question était mignon et sympa, c'était un petit lieu paisible, la vie resplendissait dans ce petit lieu. Toutefois, une présence était très gênante pour la souris originaire de la fromagerie, en effet, une aura semblait se dégager de la souris blanche. Cela était très compliqué d'expliquer mais cet endroit ne permettait pas la sérénité et la confiance pourtant Cobra laissait son instinct le guider.
La souris mystérieuse ne pouvait prononcer que des mots dans une langue étrangère, cela était compliqué pour la souris noire de comprendre. Cobra était un peu perdu, il ne savait pas comment il pouvait se faire comprendre. Toutefois, les signes de la petite souris permettaient d'être compréhensible. Cobra comprit très vite ce que voulait désigner Poulet, un livre qui semblait capter le regard de la souris mystique. Ce livre était aussi mystérieux qu'impressionnant. Le livre était immense, des milliers de pages sûrement, celles-ci étaient vieilles et un peu abîmées, la couleur s'était jaunie. Le livre sentait l'odeur de la poussière, c'était un très vieux livre.
Cobra ouvrit le livre et commença à lire. Une chose vint lui procurer une sensation de plaisir, il venait de comprendre que le livre était la traduction de sa langue vers la langue de Poulet. Il souhaitait fortement comprendre la souris blanche, celle-ci semblait lui dire des choses, il devait avoir la certitude de ce qu'il devançait. Il avait l'occasion de parler une autre langue, certes l'apprentissage serait long et ennuyant mais il ne pouvait se permettre de d'avancer dans ce sens.
Les jours et les semaines défilaient, Cobra en apprenait toujours plus. Ses connaissances ne faisaient que d'accroître, les limites de cette faim était sans limite, rien ne pouvait désormais l'arrêter dans cet appétit. Il n'arrivait plus à se satisfaire de ce qu'il faisait. Sa naïveté et sa fermeté d'esprit permirent à l'apprentie souris de s'ouvrir davantage sur le monde et en découvrir plus. Il comprenait maintenant ce qu'était les êtres nommés « Braisés ». Sa soif inéluctable d'apprendre lui permirent d'apprendre la langue braisée en seulement six mois. Il pouvait communiquer normalement avec l'ancien qu'on nommait Poulet.
« Maintenant que mon apprentissage est terminé, que dois-je faire ?
_ Vu que tu as réussi avec succès l'apprentissage de notre langue, il est dans ton devoir de devenir l'un des nôtres, commenta Poulet qui dans sa voix on pouvait sentir de la sagesse. Cela sera encore plus long et difficile.
_ Je suis déterminé à réussir, répondit le locuteur, j'accepterai absolument tout ce qu'il faut pour faire partie des vôtres, je veux devenir meilleur et encore plus fort ! »
Les sourcils de Cobra se froncèrent, le visage de la souris était non seulement déterminé, il était aussi très sérieux. Rien ne pouvait désormais tâcher l'objectif de l'apprenti. Poulet avait un regard très neutre tel celui d'un homme n'exprimant plus aucun sentiment, peut-être n'éprouvait-il rien après tout.
La souris issue de la petite fromagerie avait tout appris à propos des êtres que l'on nommait braisés. C'était des êtres plus puissants que la normale et plus sage. Leur histoire était plus vieille que celle des hommes, ils étaient autrefois les maîtres absolus de la planète avant qu'une grave crise écologique les affecte fortement. Il était difficile de distinguer un être braisé à un être dit ordinaire, leur apparence était si similaire que les différencier était un véritable casse-tête. Ils avaient un endroit dans ce monde où tous les êtres braisés étaient réunis et vivaient ensemble. Cet endroit était très difficile d'accès mais la nourriture y était infinie et les ennuis inexistants. Après tout, cela pouvait bien tenter la jeune souris de s'y aventurer et lui permettre de ramener sa famille.
Il se souvenait régulièrement de la fromagerie qu'il avait laissé tomber, il se sentait coupable de les avoir abandonné. Et puis, après six mois, ils avaient peut-être déjà été contraints de changer d'habitat. C'était une pensée qui hantait les nuits de Cobra, cela était difficile pour lui de penser juste sa décision, il la regrettait amèrement. Mais impossible de revenir en arrière, il était contraint d'oublier le passé et de continuer vers l'avenir.
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Poulet regardait paisiblement les livres sur sa petite table à manger, il était inquiété par la terrible évolution des humains qui menaçait la planète entière. Il ne pouvait pas s'imaginer qu'une espèce entière allait de nouveau détruire l'écosystème, les braisés en avaient déjà payé les frais, cela laissait au sage un amer goût dans la bouche. La souris blanche ignorait pourquoi son espèce, pourtant si parfaite, avait pu échouer. Il ne supportait pas l'échec et les erreurs, il voulait à tout prix la perfection, après tout, lui qui se considérait supérieur ne pouvait pas tolérer de telles erreurs, cela était aberrant pour sa fierté et sa réputation. Plus la personne grandit, moins ses erreurs devaient être grosses. Les braisés tels que lui étaient sages, leurs paroles en étaient philosophiques, en fait, ils avaient leur propre philosophie.
Il se frottait régulièrement les yeux, il était épuisé de son âge, il ignorait lui-même combien il pouvait avoir d'années, il avait vu énormément de choses, plus rien ne pouvait le surprendre. Il avait promis de dévoiler sa véritable identité une fois que Cobra ferait partie des braisés, cela lui était difficile d'avouer, un réel fardeau pesait sur ses pensées. En fait, la science elle-même ne pouvait expliquer énormément de phénomènes, il en était de même avec les braisés. C'était pourquoi il fallait rester froid et totalement neutre, les émotions et les sentiments ne devaient plus exister, toute forme d'humanisme devait s'estomper.
Il se leva de sa chaise pour contempler le paysage. Il pleuvait beaucoup, l'eau qui tombait sur le sol était les mêmes que celles des larmes, le ciel pleurait. Le sol était entièrement inondé, chaque goutte rebondissait sur le sol avant de se faire aspirer par le centre de cette immense planète. Le sol semblait fragile et prêt à craqueler. Il pleuvait de plus en plus avant que Poulet asséna un coup de poing sur la table. Tel un miracle, le ciel cessa de pleuvoir et les nuages s'estompèrent.
Cobra avait assisté à la scène, il le savait. Il n'avait pas les mots pour expliquer ce qu'il s'était passé mais désormais le mensonge n'était plus autorisé. Alors il demanda à l'apprenti de s'asseoir et de l'écouter. Ainsi, un long discours commença et avec d’innombrables vérités. Le visage de Cobra se métamorphosa au fil de la discussion, l'incompréhension jusqu'au choc. Le braisé le voyait mais ne voulait absolument pas tenter d'adoucir ses propos et les choses qu'il pouvait dire.
Une chose était désormais sûre, après de telles révélations, Cobra s'entraîna intensivement, rien ne pouvait désormais l'arrêter, il était aussi déterminé qu'une bête affamée. Au final, les efforts de Cobra finirent par être positifs puisqu'au bout d'un an d'entraînement, Poulet le reconnut comme un braisé. C'était l'heure, pour les deux protagonistes, de rejoindre les autres braisés.
Chapitre IV
Cobra savait parler le braisé et connaissait toutes leurs coutumes. Les braisés détestaient la désobéissance et l'irrespect de la nature. C'était des êtres incroyablement respectueux qui se forçaient toujours à respecter l'environnement. Toutefois, l'histoire des braisés était facilement un contre-exemple de ce respect. Autrefois les braisés avaient provoqué une crise écologique majeure menant à la disparition de ce que nous appelions les dinosaures. Leur égocentrisme et leur mégalomanie les avaient menés droit en enfer. Cela était la raison pour laquelle les braisés étaient désormais respectueux vis-à-vis de la nature. Ils avaient sous-estimé la puissance de la planète et cette leçon restait gravé à tout jamais dans leurs mémoires. Ainsi, chaque braisé voulait oublier le douloureux passé qu'ils avaient vécu et souhaitaient changer l'avenir.
Il y avait un problème évident, la corruption et la perception des humains étaient mauvaises. En effet, ceux-ci refaisaient les mêmes erreurs que les braisés autrefois, c'était cette évolution qui avait dans le passé mené à la destruction d'un écosystème entier. Mais comme les braisés le pensaient, les erreurs permettaient de changer et d'apprendre à devenir sage. C'était sous-entendu que les humains manquaient cruellement de sagesse.
Cobra continuait de suivre le grand Poulet qui se tenait devant lui tel un ange l'emmenant au paradis. C'était un chemin très verdoyant et très luxueux, la nature vivait paisiblement loin des humains et loin des machines. C'était un lieu très agréable où le son résonnait d'une ambiance joyeuse, la vie était forte attirante dans ce lieu paradisiaque. L'harmonie de ce paradis était très excitante mais aussi très reposante. On sentait un air pur et de bienséance, jamais un tel lieu ne pouvait se sentir aussi purifié, tout y était, l'air, l'eau et même le ciel. Il y avait l'opposé plus loin derrière, la ville était bien différente, c'était un lieu bruyant et peu sain où chaque personne semblait frustrée de vivre.
L'apprenti braisé était fort content de pouvoir découvrir un monde dont il n'avait jamais voulu découvrir. Le fait d'avoir dû s'aventurer pour nourrir son peuple était très bon pour lui et son moral, cela lui avait permis de changer de psychologie. Le chemin était toutefois rude et difficile, la terre glissait et les cailloux faisaient mal à ses petites pattes. Ce chemin était une ascension pour Cobra, lui qui avait longtemps cru que le monde était centré sur la petite fromagerie, il était convaincu que le monde était immense et que la planète regorgeait de mystérieux secrets. Il s'était lui-même convaincu que le destin l'avait conduit ici.
Tandis que Cobra était dans ses pensées, il fut brutalement arrêté par son guide. Ils étaient arrivés à destination, le lieu se situait sur une montagne qui portait un paysage magnifique dans ce monde. Le rongeur était impressionné de l'architecture de cette ville braisée mais aussi par la beauté des couleurs, absolument toutes les couleurs se mariaient entre-elles, c'était un carnaval lumineux et coloré. Les habitants étaient vêtus d'habits expressifs, les motifs dessus étaient très hypnotisant mais aussi attirant. Les maisons des souris étaient d'une beauté infaillible et de formes géométriques parfaites.
Poulet prit la main de Cobra et l'emmena au fond de la ville. Il y avait un débouché sur un bâtiment immense collé dans la montagne semblable à un château, l'architecture était incroyablement magnifique. Ce lieu était puissant et intimidant. Chaque marche montée par Cobra était un effort supplémentaire et l'accès vers un monde nouveau où il allait pouvoir se voir grandir. L'entrée montrait un couloir lumineux et immersif, le lieu était formidablement grand et imposant. Le couloir semblait infini, pourtant chaque pas que l'apprenti faisait dévoilait une salle centrale qui dépassait tout ce qu'il avait pu voir.
Il y avait un trône vide devant lui, il pouvait apercevoir des gardes tout autour de lui, c'était un lieu très protégé, il se sentait même menacé. Poulet commença a avancer seul jusqu'à aller sur le trône et il s’assit. Poulet était-il le roi ? Non, il expliquait à Cobra qu'il qu'il était le Dieu suprême de tous les braisés. Avec sa puissance infinie, il désigna Cobra et en fit un braisé. Plus puissant que jamais, celui-ci constata afin de voir si quelque chose en lui avait changé. Rien.
Poulet conclut finalement ce long chemin par une phrase des plus inattendues, les braisés ne sont qu'une imagination et l'histoire en était qu'un morceau. En faisant croire aux personnes que l'on pouvait devenir plus puissant ou que cela permettait à d'autres de changer, celle-ci était avant tout un moyen de montrer que c'était nous qui décidions ce que nous voulions être. Cobra était donc tellement naïf qu'il avait réellement cru à cette histoire.
Fortement déçu, voire totalement dégoûté, celui-ci sentait en lui de la rage. Il s'était fait avoir dans son propre jeu. Mais cela lui permis de retenir une leçon : "On ne devient pas braisé, on le choisit".
On l'appelle le grand braisé, on l'appelle le dieu braisé, son vrai nom est Pouletbraise. Il est le créateur de la braise et le chef ultime. Nul ne peut ignorer ses ordres et ses conseils. Sa colère peut détruire un monde, sa joie en créer. Respectez et vénérez le, nous lui devons le braisissisme.
Son fidèle serviteur, le grand prophète Zzcobrazz, autrement dit Cobrabraise. C'est lui qui recrute et qui, grâce à sa sagesse, permet de conduire le peuple braisé à l'abondance. Faite lui confiance, c'est une personne qui doit être écoutée et respectée.
Dieu Braise
Le rôle ultime et le plus puissant. Seul le créateur de la braise possède un pouvoir divin. C'est pourquoi Pouletbraise, notre dieu absolu, est le seul à posséder un tel pouvoir. Il ne peut n'y avoir aucune autre possibilité que d'être le créateur de la braise pour posséder ce rôle.
Prophète
Ses paroles sages font des braisés un peuple fier et prospère. Il conduit le peuple à sa gloire et en constante évolution, il permet l'avancé du monde. À l'écoute de son peuple comme de son dieu, ses actes et ses actions permettent aux braisés de vivre heureux.
Missionnaire
Des missionnaires dont leur objectif est d'annoncer les versets du livre sacré : le braisissisme. Ils doivent convertir le monde en braisé en voyageant partout dans le monde. Leur force est, toutefois, non négligeable et possèdent une place élevée dans la société braisée.
Templier
Les templiers protègent les futurs braisés, ils les accompagnent vers l'ascension du braisissisme. Ils sont là pour aider et pour faire en sorte que chaque chose qui se déroule, soit correctement effectuée. Il ne faut pas les sous-estimer, leur entraînement militaire font d'eux de grands guerriers.
Tavernier
De simples taverniers, comment est-ce possible ? En fait, les taverniers recrutent massivement, ils racontent des histoires, incitent aux futures personnes de devenir braisé. Sans eux, les recrutements seraient plutôt faibles et il n'y aurait pas de réelle nouvelle recrue.
Villageois
Car toute religion à ses fidèles, le braisissisme a aussi ses fidèles. Les villageois sont entièrement libres de vivre et de s'exprimer. À partir du moment où ils sont braisés, ceux-ci sont libres de vivre en paix et avec leurs ambitions avec toutefois, quelques règles à respecter.
Étranger
Les étrangers sont potentiellement les futurs braisés.
Discuter
T'amuser
Manger du poulet braisé
Dieu Braise
Prophète
Missionnaire
Templier
Tavernier
Villageois
Étranger