Tous les aventuriers sont maintenant en position sur les nacelles, dans l’espoir qu’une issue pas trop inquiétante se dévoile. Vous attendez quelques secondes, n’osant inspirer une nouvelle bouchée d’air qui risquerait de vous alourdir davantage. Les cordes qui soutiennent la nacelle vous tirent alors vers le plafond de la pièce. Vous n’avez pas le temps de réagir que vous voilà déjà à une petite dizaine de mètres au dessus du sol !
 Le mécanisme semble bloqué, et vous ne savez pas si c’est également le cas pour les autres nacelles... Assez vite, les cordes qui montraient déjà des signes de faiblesse, finissent par rompre sous le poids de la nacelle, et vous faites une horrible chute. Si cette descente précipitée ne vous a pas enlevé toute votre vie, vous reprenez conscience avec d’effroyables douleurs pour constater péniblement qu’au centre de la pièce, là où se croisent les murs de verre, une ouverture permet à présent d’accéder à une échelle. Vous reprenez vos esprits quelques instants, il semble que plus aucun aventurier ne se trouve dans les autres sections, probablement déjà libres. Ni une ni deux, vous commencez à gravir l’échelle.

 Il fallait équilibrer les nacelles de manière à ce que le poids total sur les nacelles blanches soit supérieur ou égal à celui sur les nacelles grises, lui-même supérieur ou égal à celui sur les nacelles noires. Dans le calcul du poids, il était nécessaire de prendre en compte les équipements de chaque participant.
 Le poids d'un aventurier est de cinquante grammes (égal à cinq pommes). Le poids des équipements est indiqué à la fin du premier message de ce sujet.

 Vos choix se résument ainsi :
  • Nacelle blanche : 620 grammes
  • Nacelle grise : 495 grammes
  • Nacelle noire : 635 grammes

 À l’instant où vous abaissez le levier, le mur qui obstruait la porte de droite se met à se renverser pour dévoiler un espace sombre où vous vous engouffrez calmement.

 Lorsque vous abaissez le levier, les lueurs de la salle se mettent à s’affaiblir. Bientôt, vous constatez que la pièce commence à bouger ! Les sphères tombent une à une de la balance et se mettent à rouler dans votre direction. Vous en évitez une, deux, trois, mais les deux dernières vous atteignent violemment. Vous arrivez néanmoins à en repousser une qui vient se fracasser contre la porte de gauche. Le mur de roche se brise instantanément et vous vous précipitez dans cette nouvelle ouverture pour échapper aux mouvements de plus en plus indociles de la pièce.

 Vous empoignez la sphère la plus légère, celle de nickel, et commencez à l’utiliser pour frapper sur la porte de gauche mais cette dernière est bien trop résistante. Très vite, la boule se désintègre et des morceaux de métal vous blessent légèrement. Vous ne perdez pas espoir et vous ramassez la sphère de plomb que vous utilisez pour cogner sur l’autre porte. Celle-ci semble plus fragile puisqu’au bout de quelques instants elle finit par céder. Le mur s’effondre sur lui-même pour laisser à votre portée un milieu froid et inquiétant où vous décidez de vous enfoncer.

 Vous ne prenez pas la peine de chercher comment fonctionne le mécanisme qui occupe l’espace de la salle. Vous n’avez même pas besoin de deviner les pièges pouvant se cacher derrière les dispositions de la balance. Car en effet, votre plan vous révèle assez vite qu’une autre ouverture est dissimulée dans la pièce. En fait, juste dans l’angle que forme le sol avec l’un des murs de la salle, se trouve une trappe parfaitement invisible aux yeux attentifs, très proche de la porte de gauche. Ce n’est pas bien compliqué de l’ouvrir, et vous découvrez que l’ouverture vous permet d’accéder à un corridor très étroit. Vous ne perdez pas de temps pour vous y aventurer.

 L’espace sombre que vous traversez vous amène sur un escalier étroit en colimaçon où la lumière croît graduellement. Au cours de votre montée, vous arrivez devant une porte en chêne que vous poussez lentement. Une nouvelle pièce se découvre, au centre de laquelle se trouve un grand lit à baldaquin richement couvert de couettes et de coussins épais.
 La chambre est occupée par une foule incroyable de meubles divers et variés qui alourdissent de surcroît l’atmosphère. Des gravures raffinées courent sur les boisements donnant un caractère luxueux à la pièce. Quelques fenêtres réduites permettent aussi à la lumière de la nuit de pénétrer mais vous ne pouvez estimer votre hauteur car la tour est perdue dans les nuages. Vous remarquez enfin l’âtre d’une cheminée où siègent plusieurs bûches n’attendant plus qu’à être allumées. Que ce soit dans les meubles ou le reste de la pièce, vous ne trouvez rien de bien intéressant à récupérer.

 Plus curieux encore, vous apercevez un rideau épais de couleur bordeaux rampant jusqu’au sol. Vous ne savez pas ce qu’il se trouve derrière, mais la pancarte qui y est accrochée indiquant « Ne pas regarder » semble vous déconseiller de le découvrir. Cela dit ce panonceau ne fait que piquer votre curiosité davantage et vous ne pouvez vous empêcher de vous questionner sur ce qu’il peut se trouver derrière...
 D’un autre côté, vous commencez à sentir une fatigue vous envahir, la montée dans la tour n’a pas été sans rebondissements, et votre force commence à se réduire. Ce lit tombe pour ainsi dire à point nommé, et vous réfléchissez à vous y reposer. Certes le danger est constant et baisser votre garde n’est pas forcément une idée raisonnable, mais est-ce pire que d’ignorer votre fatigue ?
 Vous pouvez quoi qu’il en soit :

 Vous entendez des cris qui vous glacent les sangs, pourtant vous vous trouvez encore dans le long couloir qui jouxte la salle des cinq sphères. D’ailleurs l’air devient très froid à mesure que vous vous y enfoncez, jusqu’à devenir glacial. Le petit corridor débouche finalement sur une pièce qui ne vous rassure pas plus. Il y a devant vos yeux ébahis des rangées de plans de travail couverts de nombreuses fioles, d’alambics, de bocaux remplis de créatures étranges. Vous ne savez pas trop où vous mettez les pattes, mais l’ambiance sordide du lieu vous met mal à l’aise. D’autant qu’un courant d’air dont vous peinez à déterminer l’origine, s’évertue à vous faire frémir.
 À votre gauche vous distinguez des armoires dans lesquelles diverses potions sont alignées, des liquides noirâtres que vous choisissez judicieusement de ne pas approcher. À proximité s’entassent de vieux crânes poussiéreux dont les orbites creuses semblent vous regarder avec insistance.

 Vous quittez cette vision effroyable pour découvrir sur votre droite un dispositif tout particulier et plus imposant de tubes et de fioles en verre d’où sortent des fumées grisâtres que vous essayez de ne pas respirer. Le clapotis bruyant des liquides qui transitent dans ces verreries vous obnubilent, vous occultant durant un instant ce qu’il se trouve juste à côté. En effet chose plus intéressante, il y a une file d’une demi-douzaine de bocaux emprisonnant d’étranges masses gazeuses, des nuées ressemblant à un brouillard verdâtre.
 Vous ne savez pas ce que sont ces brumes enfermées dans leurs prisons de verre, mais elles paraissent avoir concentré toute votre curiosité puisque vous vous en approchez davantage pour en soulever une. Vous apercevez alors que sur chaque bocal est collée une étiquette indiquant que ces gaz ne sont ni plus ni moins que des âmes emprisonnées ! Vous ne savez pas si ce que vous lisez est possible ou non, et de toutes manières êtes-vous vraiment certaine de vouloir le découvrir ? Vous reposez le bocal pour faire le point.
 Vous pouvez :